Obama rend un hommage appuyé à Sarkozy à six mois de l’élection présidentielle

Les dirigeants français et américain, dont les relations n’ont pas toujours été au beau fixe, ont accordé une interview commune aux chaînes de télévision françaises TF1 et France 2 à l’issue du sommet du G20 de Cannes.

Ils se sont employés avec force superlatifs à souligner la proximité de vues et la complicité qu’ils n’ont eu de cesse d’afficher durant les deux jours du sommet, dominé par les turbulences de la zone euro.

"Etant donné que nous avons beaucoup travaillé ensemble, Nicolas et moi-même, nous avons un lien excellent et nous l’avons toujours eu", a affirmé Barack Obama lors de cet entretien croisé enregistré dans l’après-midi dans le bureau du maire de Cannes. "Nicolas a toujours été un partenaire ouvert, qui travaille beaucoup, qui a beaucoup d’énergie", a poursuivi le chef de la Maison Blanche, dont le mandat s’achève également en 2012.

Les présidents américain et français n’ont toujours pas fait savoir publiquement s’ils brigueraient leur réélection, mais leurs intentions ne font guère de doutes pour les observateurs.

Précisant ne pas vouloir "s’exprimer au sujet de la politique française", Barack Obama a toutefois dépeint un portrait flatteur de son partenaire, avec des arguments en quasi-résonance avec ceux du parti présidentiel, l’UMP. "Que ce soit sur les questions économiques ou des questions liées à la sécurité, il a été un partenaire absolument essentiel. On n’aurait pas pu réussir en Libye sans l’initiative, sans le leadership de Nicolas Sarkozy et de l’Otan", a assuré le président américain. "On ne serait pas dans une position aussi forte en Afghanistan sans le leadership de Nicolas Sarkozy, ainsi que les autres partenaires de la coalition", a-t-il ajouté. "Je constate qu’il a beaucoup d’énergie et c’est quelqu’un qui n’aime pas perdre, donc il va apporter toute cette énergie à toute campagne éventuelle", a déclaré Barack Obama.

S’exprimant à sa suite, Nicolas Sarkozy a insisté sur "l’amitié" qui le lie à son homologue américain. "L’amitié, c’est pas simplement les bons moments, c’est aussi les épreuves, les souffrances, les décisions difficiles. (…) L’amitié, ça ne peut pas être simplement pour les bons moments ou pour les célébrations", a lancé le président français, qui a saisi la main de Barack Obama avec chaleur à l’issue de l’interview.

Le Parti socialiste a dénoncé une "mise en scène" à des fins électorales. "Personne ne peut être dupe d’une opération de communication qui utilise le G20 et ses participants pour des objectifs réduits à des enjeux de politique intérieure", estime Patrick Bloche, secrétaire national aux médias, dans un communiqué. "Qui pourra encore croire que le président de la République, malgré ses dénégations, n’est pas déjà en campagne électorale?", ajoute-t-il.

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