C’est la première fois que le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’entretiendra – en présence des autres ministres – avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
M. zarif a souligné jeudi que son pays était même ouvert à des rencontres au plus haut niveau avec les Etats-Unis.
"Une rencontre n’est ni un objectif en soi, ni un interdit. Cela aurait pu être un bon début (…) Le président Rohani n’avait pas de problème sur le principe" d’une rencontre avec son homologue américain Barack Obama, qui n’a finalement pas eu lieu à New York, a dit M. Zarif, cité jeudi par l’agence officielle Irna.
La rencontre avec M. Kerry sur le programme nucléaire controversé de Téhéran suscite de grands espoirs en raison du ton conciliant adopté ces derniers jours par le nouveau président iranien Hassan Rohani.
Il s’agira d’une "discussion courte", a cependant précisé Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne qui mène les négociations pour le 5+1 (Etats-Unis, France, Allemagne, Russie, Chine, Royaume-Uni) avec l’Iran. Elle a indiqué qu’elle retrouverait ensuite M. Zarif à Genève en octobre, pour la première série de négociations depuis l’arrivée de M. Rohani au pouvoir en juin.
Selon des diplomates occidentaux, cette rencontre dans l’après-midi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, permettra aux ministres des 5+1 de rappeler qu’il y a "une offre sur la table", issue de la dernière réunion d’Almaty, au Kazakhstan, en avril, restée sans suite à ce jour, et de préciser que toute offre iranienne sera "soigneusement" examinée.
Pour l’instant "il n’y a pas la moindre ouverture", ont cependant souligné ces sources. Mais "s’il y a la moindre opportunité, on la saisira".
Les grandes puissances occidentales soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément. Les discussions bloquent depuis dix ans.
"Nous avons une occasion historique pour régler la question nucléaire", mais les pays du groupe 5+1 doivent ajuster leur attitude pour mieux correspondre à la nouvelle approche iranienne", a pour sa part écrit le ministre iranien des Affaires étrangères sur son compte Twitter.
