Nizar Baraka : maîtriser le déficit public et développer de nouvelles formes de financement au Maroc
Ces mesures ont pour objectifs de "maîtriser le déficit public, assurer un meilleur ciblage des politiques publiques et de développer de nouvelles formes de financement à travers des partenariats public-privé, notamment dans les domaines sociaux de l’éducation et de la santé", a expliqué le ministre dans une interview à "France 24".
Relevant que le chômage des jeunes diplômés est "l’une des problématiques majeures" que le gouvernement aura à affronter, M. Baraka a dénombré trois grands chantiers autour desquels l’action de l’exécutif devra être axée.
Il a cité en premier lieu le renforcement de la croissance, notamment endogène en développant l’investissement et en améliorant le climat des affaires et l’attractivité du Maroc. Il a également évoqué l’adéquation formation/emploi et "le recyclage" des jeunes chômeurs pour leur assurer un emploi décent, à travers la mise en place du mécanisme de prise en charge pendant une année par l’Etat des charges sociales pour favoriser leur insertion dans le marché du travail. Il a enfin souligné la nécessité de libérer les énergies et de développer la très petite entreprise, l’auto-emploi et l’économie sociale et solidaire qui peuvent constituer de "véritables viviers pour l’avenir".
Le ministre n’a pas manqué d’insister sur la mise en place d’une "meilleure gouvernance" et la "réduction au maximum du pouvoir discrétionnaire de l’administration", à travers le renforcement de la transparence et la lutte contre la corruption.
M. Baraka s’est dit confiant quant à la capacité du nouveau gouvernement à mener à bien ses projets, à la faveur de la stabilité macroéconomique du Maroc et des acquis réalisés sur le plan social par le gouvernement sortant. "Nous partons d’un constat plutôt positif dans la mesure où il y a eu un certain nombre d’acquis réalisés sur le plan social par le gouvernement sortant, tant en termes d’amélioration de revenus que du renforcement et de l’élargissement de la protection sociale", s’est-il félicité.
Evoquant le cadre macroéconomique "stable", le ministre a rappelé l’Investment grade dont bénéficie le Maroc auprès des agences de notation internationales "Fitch rating" et "Standard & Poor’s". Il a également relevé la croissance importante réalisée au Maroc avec un taux moyen de 4,5 % au cours des quatre dernières années, ce qui constitue, selon lui, "un véritable relais de croissance".