En vertu de ce décret, publié sur le site officiel du gouvernement et entrera en vigueur à partir du 1er janvier prochain, l’interdiction concerne l’importation de 17 produits alimentaires notamment les volailles (poulet et dinde), le sel de table, les clous de girofle, les fruits et légumes, dont les tomates, les oignons, les raisins, les poires, les pêches, les oranges et mandarines, importées en grande quantité de Turquie. Les citrons, autre produit très importé de Turquie, ne sont pas visés.
Les activités de la Commission intergouvernementale de coopération commerciale et économique entre la Russie et la Turquie ainsi que les négociations entre les deux pays sur le commerce et les investissements seront également suspendues.
Moscou a également décidé de réduire le nombre des licences octroyées aux transporteurs turcs et prévoit même de les supprimer complètement.
Selon le décret, les citoyens turcs qui ne disposeront pas d’un contrat de travail ou d’un contrat civil signé avant le 31 décembre 2015, n’auront pas le droit de travailler sur le territoire russe à partir du 1er janvier 2016.
L’accord bilatéral sur le régime sans visa est suspendu, ainsi que les vols charters entre les deux pays, à l’exception de ceux destinés au rapatriement des touristes russes se trouvant en Turquie.
Mardi, l’Association des voyagistes russes a indiqué avoir cessé de vendre des voyages vers la Turquie pour une durée indéterminée, et le ministre russe de l’Education et de la Science a affirmé qu’il a décider de limiter la coopération avec les universités turques et prévoit de rapatrier prochainement l’ensemble des étudiants russes.
Le décret du gouvernement ordonne aux ministères de l’Industrie et de l’Agriculture de surveiller de près les prix des produits concernés et de prendre des mesures en cas d’abus.
Le président russe, Vladimir Poutine a signé samedi un décret visant à renforcer la sécurité nationale et introduisant des mesures économiques contre la Turquie, après l’incident de l’avion russe à la frontière syrienne.
Le 24 novembre, un chasseur F-16 de l’armée de l’air turque a abattu un bombardier russe Su-24 impliqué dans la campagne de frappes aériennes contre les positions de l’état islamique en Syrie. Selon Ankara, l’avion russe a violé l’espace aérien turc. Moscou dément ces allégations tout en soulignant que son bombardier ne présentait aucune menace pour la Turquie.