"Nous entretenons des relations compliquées, et parfois nous avons des avis divergents, mais ces relations restent essentielles", a souligné le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, lors de son point de presse quotidien.
Plusieurs analystes ainsi que des responsables américains affirment en effet qu’il est "inconcevable" que le chef d’Al-Qaida ait pu se réfugier aussi longtemps au Pakistan, à quelques dizaines de kilomètres de la capitale Islamabad, sans la connivence et la protection de "certains milieux pakistanais".
Pour sa part, le porte-parole du Département d’Etat, Mark Toner, a précisé que cette question a été soulevée avec les autorités pakistanaises, soulignant également que les Etats-Unis vont continuer leur coopération avec le Pakistan, car il en dépend des intérêts des deux pays.
"Ce qui s’est passé soulève des interrogations, et nous en avons fait part aux autorités pakistanaises", a-t-il dit lors de son point de presse quotidien au Département d’Etat.
Dimanche, un commando des forces spéciales américaines avait lancé un raid contre la résidence où se cachait Ben Laden et des membres de sa famille dans la ville d’Abbottabad, située à 80 km à peine d’Islamabad, qui s’est soldé par la mort du chef d’Al-Qaida.
Les services de renseignement américains et occidentaux pensaient à tort depuis longtemps que le leadership d’Al-Qaida, y compris son chef et fondateur, se cachait dans les zones tribales difficiles d’accès le long de la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan.