Mondial-2010 (Groupe A): Les Bleus en mission délicate
– LES BLEUS POUR REEDITER L’EXPLOIT DE 1998 ET 2006.
Les Bleus, en crise de résultats et toujours sous le doute né de la polémique enclenchée par les choix tactiques de leur sélectionneur Raymond Domenech, dont les jours dans ce poste sont comptés, ne donnent effectivement pas l’assurance d’être en mesure de rééditer leur exploit de 1998 (vainqueur à domicile) et de 2006 (finalistes).
Perturbés par l’affaire de mœurs ayant notamment impliqué Franc Ribery et Sidney Gouvou et par l’éviction de certains de leurs cadres, à l’image de Patrick Viera et Karim Benzema, les Tricolores sont loin de leur niveau d’antan, d’autant qu’ils manquent d’inspiration, de fond de jeu, d’équilibre pour pouvoir remettre l’équipe sur les bons rails et réfuter les pronostics les plus pessimistes.
Lors de la phase de préparation, l’équipe a enregistré une défaite humiliante face à la "grande" sélection espagnole, la "Roja", par 2 buts à 0 au stade de France, ce qui a suscité de vives critiques à l’égard du coach français.
D’aucuns, en revanche, estiment que les Tricolores ne sont si forts que lorsque l’on les met en doute et quand ils se trouvent en mauvaise posture. Et ils l’ont déjà prouvé en 2006 et huit ans auparavant à domicile (1998).
Néanmoins, l’équipe ne dispose ni du génie de Zineddine Zidane ni d’un balayeur du calibre de Claude Makelelé, ce qui consoliderait le doute et l’amalgame autour de leur prestation lors de ce Mondial, surtout qu’ils n’ont composté leur billet de qualification qu’après un match barrage très contesté face à l’Irlande du nord (1-0, 1-1), après la fameuse main d’Henry qui a précédé l’égalisation en match retour.
— L’AFRIQUE DU SUD DETERMINEE A SE FORGER UNE PLACE PARMI LES GRANDS.
Le pays organisateur, absent de la CAN-2010 en Angola, est bien conscient que tenir une Coupe du monde chez soi et sortir de la petite porte (1er tour) serait une première dans l’histoire du mondial.
Emboiter le pas à la Corée du sud, qui s’était qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du monde organisée conjointement avec le Japon en 2002, est l’objectif affiché par les Sud-africains, à leur tête le sélectionneur brésilien Carlos Alberto Parreira.
A l’âge de 67 ans, l’ex-coach de la Seleçao, championne du monde en 1994 et déjà aux commandes des Bafana Bafana de janvier 2007 à avril 2008, s’emploi à inculquer à ses protégés le style de jeu brésilien, basé sur les passes courtes et la possession de balle.
A cet effet, il a ramené son équipe en stage de préparation à Rio de Janeiro, un mois durant, dans le centre d’entraînement de la sélection brésilienne, afin d’éviter d’éventuelles pressions sur les joueurs.
Ne comptant ni star ni joueur vedette parmi son groupe, l’équipe table sur la vivacité de ses joueurs et leur enthousiasme, d’autant qu’ils évolueront devant leur public et dans des conditions météorologiques qui sont "les leurs".
Pour cela, les Sud-africains compteront sur leur chef d’orchestre, le milieu de terrain d’Everton Steven Pienaar ainsi que sur Aaron Mokoena, qui fait les beaux jours de Portsmouth et enfin sur le vétéran Benedict McCarthy, attaquant de West Ham.
Ainsi, les Bafana Bafana envisagent de relever sur le terrain le défi d’accueillir devant leur public cette grande fête footballistique et signer une participation digne de leur désormais titre de premier pays organisateur d’un mondial africain.
— L’URUGUAY, UNE ATTAQUE QUI FAIT PEUR.
Le représentant de la région sud-américaine, l’Uruguay, premier champion du monde et dernier qualifié pour les phases finales de l’édition 2010, est fort d’une attaque flamboyante menée par Diego Forland (Atletico Madrid) et Suarez (Ajax Amsterdam), un tandem qui va certainement faire mal aux défenses qui croiseront le chemin de la Celeste.
Euphorique après son sacre européen avec son équipe (Europa Ligue), Forland, un des meilleurs attaquants du moment au monde et déjà sacrée "pichichi" de la Liga en 2004 avec Villeréal en inscrivant 25 buts et en 2009 avec l’Atletico (32 buts), endosse la responsabilité de mener son équipe au sommet.
Les Uruguayens n’ont pas participé au mondial de 2006 en Allemagne et ne se sont qualifiés pour le mondial 2010 que via un match barrage contre le Costa Rica (1-0, 1-1).
— LE MEXIQUE, UN ASSORTIMENT DE JOUEURS LOCAUX ET PROFESSIONNELS.
Lors des quatre dernières participations, l’aventure d’"El Tricolor" s’était arrêtée au stade des huitièmes de finale à deux reprises, alors qu’il s’est qualifié pour les quarts en 1970 et 1986, deux Mondiaux tenus à domicile.
L’équipe table sur l’expérience et la jeunesse de son groupe, qui verra la participation de 7 joueurs ayant remporté la coupe du monde juniors 2005, durant laquelle leur attaquant vedette Carlos Vela avait terminé meilleur buteur.
L’entraineur Javier Aguillre se dit fier de mener sous sa houlette une des meilleures générations de joueurs dans l’histoire du football mexicain.
En Afrique du sud, les Mexicains n’envisagent nullement de faire leurs valises dès le premier tour.