Migrants: Jean-Marie Le Pen salue le discours « 100 % lepéniste » de sa fille

Dimanche, à Marseille, la présidente du FN a tenté de rebondir sur l’actualité, affirmant : « L’immigration n’est pas une chance, c’est un fardeau. »

Marine Le Pen a prononcé dimanche un discours « 100 % jean-mariste » sur l’immigration, a estimé lundi Jean-Marie Le Pen qui souhaite, par la création d’un Rassemblement bleu blanc rouge annoncé ce week-end, « introduire la démocratie » au Front national (FN).

Dimanche à Marseille, en clôture de l’université d’été du parti, Marine Le Pen « a prononcé un discours jean-mariste, si j’ose dire. Lepéniste », a déclaré Jean-Marie Le Pen sur France Inter. « Alors, on ne comprend pas pourquoi j’ai été exclu », a-t-il dit. La présidente du FN a tenté dimanche d’exploiter le « fardeau » de l’immigration, en pleine crise des migrants. « L’immigration n’est pas une chance, c’est un fardeau », a-t-elle notamment lancé sous les « Dehors ! » et les « Retournez dans vos pays ! » de quelques partisans. Le fondateur du FN exclu du parti, ce qu’il conteste, n’a finalement pas tenté d’assister à cette université d’été. « J’ai senti que j’allais plutôt servir la publicité des gens qui m’avaient persécuté », « d’autant que Marine Le Pen avait renforcé son service d’ordre avec des mercenaires », a-t-il expliqué.

Jean-Marie souhaite la victoire de Marion

Dans un entretien accordé au JDD.fr, Marine Le Pen a indiqué que le Rassemblement bleu blanc rouge que souhaite créer son père « ne (pouvait) se faire à l’intérieur du Front national ». « Marine Le Pen dit qu’elle ne veut pas l’accepter. C’est quand même singulier, cela prouve quand même son autoritarisme. Une proposition politique de cette importance me semble devoir être discutée en bureau politique au minimum », a rétorqué Jean-Marie Le Pen. Ce « RBBR » va-t-il présenter des candidats aux élections régionales ? « Ce n’est pas le but. Nous souhaitons créer le dialogue au Front national, introduire la démocratie dans ce mouvement politique national », a répondu le fondateur du FN.

Il souhaite « bien sûr » la victoire de sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen en Paca. Celle-ci doit cependant « remplir les conditions nécessaires à la victoire, c’est-à-dire un accord avec les sortants. Nous avons vingt sortants compétents, Marion a intérêt à les intégrer sur sa liste », a-t-il dit, confirmant qu’il ne serait pas lui-même candidat. Pour 2017, si Marine Le Pen « maintient cette attitude à mon endroit, je ne vois pas pourquoi je la soutiendrais », a-t-il répété. « Surtout si cela représente un changement d’axe politique et un gauchissement de l’action du Front national ». « Le parricide est un des crimes qui n’est pas accepté par la plupart des civilisations. Par exemple, c’est honni dans le monde musulman, honni dans le monde juif, détesté dans le monde chrétien », a-t-il dit, de nouveau interrogé sur sa fille.

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