La première femme maire de Marseille, Michèle Rubirola, a annoncé mardi avoir présenté sa démission en raison des épreuves de santé auxquelles elle fait face et a souhaité que son premier adjoint socialiste Benoît Payan lui succède.
« J’ai connu dès l’été les premières difficultés liées à ma santé. (…) Ces épreuves (de santé) limitent l’énergie que je peux mobiliser. Etre maire de Marseile c’est 300% de son temps », a déclaré Mme Rubirola dans une allocution depuis l’hôtel de ville de Marseille.
Moins de six mois après avoir été élue à la tête d’une union de la gauche baptisée « Printemps marseillais » qui avait mis fin à 25 ans de règne de la droite et de l’ex-maire Jean-Claude Gaudin, cette médecin de profession de 64 ans, préfère céder la place.
« J’ai toujours parlé de collectif et celui ou celle qui le mène doit être celui qui correspond le mieux au moment », a-t-elle insisté en proposant Benoît Payan comme successeur.
« Nous formons un binôme et je souhaite que notre binôme continue mais s’inverse et que Benoit devienne maire. C’est de son énergie et son expérience dont Marseille a besoin aujourd’hui », a-t-elle insisté.
« Il y a en médecine les spécialistes du temps long et les urgentistes. Je suis de la première catégorie. Et c’est de la seconde dont nous avons besoin à Marseille », a-t-elle poursuivi soulignant les défis immenses dans une des villes les plus pauvres de France où se conjuguent crise sanitaire, crise sociale et financière.