L’enquête qui a permis de découvrir ces abus a été menée à l’usine de Manaus, l’une des plus importantes des 25 usines du groupe sud-coréen dans le monde. Cette usine emploie 6.000 ouvriers et fournit des produits de Samsung dans toute l’Amérique latine.
Le géant sud-coréen "soumet ses employés à des risques pour leur santé du fait d’une activité répétitive et d’un rythme de travail intense sur les chaînes d’assemblage", a précisé le ministère. Selon un reportage posté sur le site internet du journal Tribuna Hoje, les ouvriers n’ont que six secondes pour emballer un téléphone, sa batterie, son chargeur, ses écouteurs et sa notice dans sa boîte. Les ouvriers doivent répéter cette action jusqu’à 6.800 fois par vacation.
Samsung a indiqué dans un communiqué examiner ces accusations. "Nous étudions la plainte dans le détail et nous promettons de coopérer pleinement avec les autorités brésiliennes", a dit le géant sud-coréen. Le Brésil réclame 250 millions de réals (près de 82 millions d’euros) de "dommages moraux collectifs". Samsung fait également l’objet de 1.200 plaintes individuelles des ouvriers de son usine de Manaus.