
"Le non-Maghreb coûte entre 2 et 3 points de croissance par an, autrement dit, la Tunisie n’a pas d’avenir en Tunisie", a expliqué le président tunisien dans un entretien accordé à l’hebdomadaire +l’Observateur du Maroc+, notant que "dans nos frontières, nous étouffons et nos voisins du sud sont les régions les plus sous développées du continent".
Le chef de l’Etat tunisien a ensuite évoqué le sommet des pays maghrébins prévu l’automne prochain, estimant, que "le différend bilatéral entre l’Algérie et le Maroc bloque tout". Il a noté, à ce propos, que la Tunisie "entretient d’excellentes relations avec tous les pays de la région, d’où nos efforts pour ranimer cette Union du Maghreb arabe qui est moribonde", faisant observer que le sommet maghrébin tentera de trouver un moyen pour "mettre la question du Sahara entre parenthèses".
Au sujet de l’UpM, M. Merzouki a affirmé que "l’Union pour la Méditerranée souffre d’une tare de naissance. Une union entre des démocraties et des dictatures ne pouvait pas marcher. La démocratie est la condition sine qua non au partenariat entre les deux rives".
"Il faut relancer le processus avec une approche plus modeste (…) en lançant des projets sur l’énergie, les investissements industriels, les échanges interuniversitaires", a-t-il suggéré.
Dans ce sens, "le bon cadre est celui du 5+5 (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, Libye d’un côté, France, Italie, Espagne, Portugal, Malte de l’autre). Nous nous sommes donné rendez-vous à l’automne à Malte", a-t-il rappelé.