Le président du CFCM Mohammed Moussaoui reçu par François Hollande
Le président du Conseil national du Culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui a rencontré le président François Hollande vendredi 20 juillet, le premier jour du du mois de ramadan.

Selon lui, "une agression contre un musulman n’est pas forcément un acte anti-musulman. Dans notre pays, les agressions émanant d’imbéciles existent, la probabilité pour que l’agressé soit musulman n’est pas nulle, comme la probabilité pour que l’agresseur soit musulman n’est pas nulle. Et je pourrais dire autant pour les juifs, pour les catholiques, les protestants".
"Il faut être très attentif à ce que les agressions ne soient pas forcément caractérisées sans qu’il y ait des éléments probants qui permettraient de qualifier l’acte d’anti-musulman ou d’antisémite", a-t-il insisté.
M. Moussaoui a dit "comprendre l’angoisse et l’inquiétude des Juifs de France suite à ce qui s’est passé à Toulouse (ndlr trois enfants juifs et un rabbin assassinés par Mohamed Merah, en mars) mais je dis à nos coreligionnaires juifs qu’il n’est pas dans notre intérêt à ce que tout acte, je dirais d’incivilité ou acte d’agression, soit systématiquement qualifié d’antisémitisme".
Le président du CFCM a également affirmé au chef de l’Etat que les musulmans de France souhaitaient "être considérés comme citoyens à part entière", que l’organisation de leur culte était leur "affaire" et a demandé que "les moyens qui permettraient son indépendance soient mis en oeuvre, notamment les financements". "Sur toutes ces questions, le président Hollande a été très attentif, très à l’écoute", a-t-il affirmé.