Marquinhos (PSG) à l’AFP: « Je veux être le meilleur défenseur du monde »

"Être le meilleur défenseur du monde, cela veut dire beaucoup. C’est un objectif personnel, qui peut aussi aider à atteindre les objectifs de l’équipe", confie à l’AFP Marquinhos, vice-capitaine du PSG réinventé comme milieu de terrain, avant le choc européen mardi contre le Real Madrid.

QUESTION: Après l’aller (succès 3-0), le retour à Madrid doit prouver que vous avez franchi un cap en Ligue des champions?

REPONSE: "C’est vraiment ça l’objectif, montrer que le match aller n’était pas une surprise. On sait que ce sera un autre contexte, un match vraiment différent de ce qu’on a vécu à la maison (…) On a vraiment de la qualité, un effectif, avec beaucoup de bons joueurs qui, des fois, se trouvent sur le banc. C’est vraiment l’équipe la plus forte depuis que joue ici."

Q: En quoi vos expériences douloureuses en C1 peuvent vous aider à mieux aborder les prochains 8es de finale?

R: "Cette année, je pense que tout le monde a appris un peu, on va essayer d’appliquer ça dans les moments importants à venir. Il ne faut pas qu’on entre dans une zone de confort. C’est là où la concurrence est importante pour éviter cela. A l’entraînement, dans les matches, il faut se mettre dans une bonne mentalité, se battre du début jusqu’à la fin."

Q: En arrivant à Paris à 19 ans, vous étiez méconnu du grand public. Auriez-vous imaginé avoir un jour un tifo géant à votre effigie (contre Strasbourg, en septembre)?

R: "C’était très difficile de l’imaginer… Surtout quand tu arrives dans une équipe où il y a beaucoup de stars, Thiago (Silva), Zlatan Ibrahimovic, et que toi tu es encore jeune, tu n’as rien fait à part une petite saison à la Roma. Personne ne me connaissait (en 2013), je suis arrivé tranquillement, j’ai travaillé, j’ai cherché ma place avec patience. J’ai beaucoup écouté ceux qui pouvaient m’apporter de bonnes choses et de l’expérience. J’ai grandi avec Paris, et Paris aussi a grandi pendant que j’étais là."

– Finir sa carrière à Paris –

Q: En voyant ce tifo au Parc des Princes, qu’avez-vous ressenti ?

R: "C’était une grande émotion. J’avais toute ma famille qui était avec moi, ma mère aussi. C’était vraiment extraordinaire, émouvant. Surtout qu’il y avait beaucoup d’autres joueurs qui pouvaient avoir un tifo comme ça, mais ils l’ont fait pour moi. Sur le terrain, je me donne toujours à 100%, je pense que c’est ce que les supporters admirent chez un joueur."

Q: Aujourd’hui vous êtes vice-capitaine, le brassard c’est la suite logique?

R: "Pas spécialement. Le brassard, c’est quelque chose de très important dans une équipe mais on est très bien aujourd’hui avec le capitaine qu’on a (Thiago Silva). Je profite du temps à ses côtés pour apprendre avec lui. Si, à un moment, je dois être capitaine, je vais essayer de le faire de la meilleure manière possible. Mais c’est avec l’expérience, le temps, l’histoire que tu as avec tes coéquipiers et le club, que se conquiert le rôle de capitaine. C’est pour ça que Thiago le mérite tellement."

Q: Avec une telle cote d’amour, vous voyez-vous faire toute votre carrière au PSG?

R: "Oui, tranquillement. Si tout cela continue dans une bonne voie, si je continue à être heureux ici avec le projet, tout ce qu’on veut aller chercher, et l’admiration du public, pourquoi pas ?"

– Casemiro, sentinelle modèle –

Q: A 25 ans, vous êtes déjà l’un des meilleurs défenseurs du monde. Qu’est-ce qui vous manque pour atteindre le niveau d’un Virgil van Dijk?

R: "Les titres sont importants (rires)! Avec la saison qu’a fait Van Dijk l’an dernier, il n’y a pas photo. Il a été extraordinaire dans les moindres détails. Comme a pu le faire Sergio Ramos pendant plusieurs saisons, ou Thiago (Silva) aussi à Paris. En faisant une très bonne saison, avec régularité à tous les matches, c’est à ce moment-là que je vais pouvoir me le dire. Je veux chercher ça pour moi, être le meilleur défenseur du monde, cela veut dire beaucoup. C’est un objectif personnel, qui peut aussi aider à atteindre les objectifs de l’équipe."

Q: Jouer au milieu, est-ce un frein? Ou bien cette polyvalence est-elle un atout?

R: "C’est difficile à dire. Pour être le meilleur défenseur du monde, il faut surtout que tu joues à ton poste pour continuer à avoir des repères. Mais dans la philosophie du coach, ce n’est pas le moment pour moi de ne penser qu’à jouer en défense. Surtout qu’il voit que je suis en train de bien faire mon travail au milieu, c’est pour ça qu’il n’a pas changé mon positionnement. Le temps que je passerai au milieu, je vais en profiter au maximum, et quand je retournerai en défense, je ferai mon maximum aussi."

Q: Vous étiez en sélection brésilienne avec Casemiro (Real Madrid), une référence au poste de sentinelle. Vous lui avez demandé des conseils?

R: "Non (rires)! Je l’ai juste bien observé, car il fait ça très bien. Je regarde un peu le placement parce que c’est vraiment différent à ce niveau-là quand tu joues au milieu, ce sont des courses différentes, tu dois penser différemment. On en a parlé juste un peu, il m’a dit: +Tu veux voler ma place?+ J’ai répondu: +Non, tranquille (rires)!+"

Propos recueillis par Yassine KHIRI.

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