Le lendemain, le ministère de l’Intérieur avait annoncé l’arrestation de quelque 200 personnes.. Après interrogatoires, ce sont 213 personnes qui ont été déférées devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca.
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Sur ce total, seules cinq ont bénéficié d’un non-lieu et 206 seront poursuivies devant une chambre criminelle, une première au Maroc pour de tels faits, selon les mêmes sources. Elles encourront des peines de prison ferme.La date de la première audience a été fixée au 23 avril pour les majeurs, et au 21 mai pour les mineurs.
Enfin, une personne sera jugée par un tribunal correctionnel, tandis qu’un militaire sera poursuivi devant une juridiction spécialisée.
Par ailleurs, d’après ces sources judiciaires, les investigations ont permis de recenser quelque 500 cas de vols, agressions à main armée et dégâts de biens publics et privés lors de ces violences.
Lundi, la presse marocaine continuait de faire le bilan: une cinquantaine de bus détruits selon Le Soir Echos, ou encore une quarantaine de véhicules privés endommagés d’après L’Economiste. Le coût pour les commerçants a, lui, été estimé à près de 150.000 dirhams (14.000 euros) par le président de l’association des commerçants du centre-ville, Ali Bouftass.
Le nouveau tramway de Casablanca, mégalopole de près de cinq millions d’habitants, a aussi été visé par les casseurs.
Le football marocain est victime de violences périodiques. Lors de la saison 2011-2012, la Fédération marocaine (FRMF) dit avoir recensé plus d’une trentaine d’incidents en première et deuxième divisions.