Mais tout cela dans la discrétion. En effet, le gouvernement s’est déjà attiré les foudres de l’opposition «pour non-constitutionnalité de ses actions tant qu’il n’est pas investi par le Parlement». Pour être investi, il faut qu’il fasse valider son programme et la procédure est longue. Le texte devra être validé en conseil de gouvernement, puis recevoir l’aval du conseil des ministres qui, lui, est présidé par le Roi. Le chef de gouvernement présentera, ensuite, son programme devant les deux Chambres du Parlement réunies, avant que ce dernier ne fasse l’objet d’un débat, et enfin un vote à la Chambre des représentants.
«Le gouvernement est investi après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, exprimée par le vote de la majorité absolue des membres composant ladite Chambre, en faveur du programme du gouvernement», précise la Constitution. Celle-ci stipule également qu’il doit s’écouler trois jours francs entre la présentation du programme et le vote de confiance. Par contre, elle ne précise pas de délai entre la nomination du gouvernement et la présentation pour vote de sa feuille de route.