Maroc: adoption du projet de décret sur l’utilisation des médias audiovisuels publics lors des campagnes électorales
Présenté par le ministre de l’Intérieur, le projet, qui vise à activer les règlements en vigueur en la matière, a déterminé ces supports médiatiques comme étant la radio nationale, la radio amazighe, la première chaîne +Al Oula+, la chaîne tamazight, la deuxième chaîne +2M+ et la chaîne +Médi1TV+, a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, lors d’un point de presse au terme de cette réunion.
Le texte a fixé la répartition du temps d’antenne durant les campagnes électorales et les modalités et conditions pour bénéficier de ces plages horaires, aussi bien pour les interventions, les déclarations, les éditions spéciales que pour la couverture des meetings des partis politiques.
Concernant la répartition du temps d’antenne, les partis disposant d’un groupe dans l’une des deux Chambres du Parlement ou du nombre de membres requis pour en constituer auront droit à 21 minutes pour les interventions radiophoniques et télévisuelles (3 séquences de 7 minutes), en plus d’une séquence unique de 5 minutes au titre de l’invité du plateau des bulletins d’information et la couverture d’un meeting du choix du parti concerné, dans le cadre d’une séquence de 3 minutes.
Pour ce qui est des partis représentés au Parlement et ne disposant pas d’un groupe, un temps d’antenne de 15 minutes leur sera consacré à raison de 3 séquences de 5 minutes chacune, à cô té d’un seul passage de 3 minutes dans le cadre de l’invité des bulletins d’information et la couverture d’un meeting du choix du parti concerné, dans le cadre d’une séquence de 2 minutes 30 secondes.
S’agissant des partis non représentés au Parlement, ils bénéficieront de 3 séquences de 3 minutes pour les interventions et de la couverture d’un seul meeting (2 minutes).
Les formations politiques sont tenues d’aviser par écrit, au moins 72 heures à l’avant, le responsable de la radio ou la chaîne, de la date du meeting qu’elles souhaitent médiatiser.
Les formations politiques peuvent enregistrer leurs passages en arabe, en amazigh ou dans les deux langues, comme elles peuvent produire leurs spots par leurs propres moyens, à condition de remettre aux médias concernés des "programmes prêts à diffusion".
Le projet prévoit une commission composée d’un représentant du ministère de la Communication, de représentants des partis politiques et des médias pour assurer l’organisation et la coordination de cette opération, sachant bien que l’ordre de passage sera fixé après tirage, en présence des différentes partenaires.