"La situation est devenu incontrôlable quand années après années, c’est par millions que se sont établis en France des migrants", a lancé la chef de file du parti anti-immigration et anti-euro Front national (FN), lors d’une conférence sur la citoyenneté à Paris.
"Une partie ont recréé leur communauté d’origine et vivent dans une langue, selon des moeurs et des lois qui ne sont pas de France, sur le sol français", a poursuivi la candidate de 48 ans qui devrait, selon les derniers sondages, se qualifier pour le second tour du scrutin présidentiel le 7 mai. Et "dans les années 2000, une partie des migrants et de leurs enfants est entrée en guerre contre la France", a-t-elle affirmé.
"Depuis 40 ans au moins", a-t-elle jugé, "tout observateur lucide et objectif voit monter les problèmes quand depuis trop d’années, d’intimidations en intimidations et d’agressions anti-français en actes terroristes, la perspective de la guerre civile n’est plus un fantasme."
Face à cela, Mme Le Pen a plaidé pour une "politique de citoyenneté", qui passerait, si elle est élue présidente, par "une consultation nationale sur un sujet précis: les conditions d’entrée, de séjour et d’acquisition de la nationalité".
Ce ne sera pas un référendum mais un "débat national", a précisé le numéro 2 du FN Florian Philippot à l’AFP.
"Nous négocierons avec chacun des Etats concernés la couverture des étudiants et des travailleurs migrants temporairement résidant en France", a-t-elle aussi précisé.
Alors que son père Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du FN en 1972, a été condamné à plusieurs reprises pour avoir fait des chambres à gaz nazies "un détail" de l’histoire de la Seconde guerre mondiale, Mme Le Pen a salué ceux qui ont "accueilli ou caché des enfants juifs au risque de la déportation".
avec afp