Mariage des mineures au Maroc entre nécessité de changer les mentalités et réalité socio-économique (Ramid)

La lutte contre le phénomène du mariage des mineures ne saurait aboutir sans un changement de la réalité socio-économique, des mentalités et des dispositions de la loi, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre de la Justice et des Liberté, Mustapha Ramid.

Répondant à une question orale du groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des Conseillers, M. Ramid a indiqué que "pour combattre ce phénomène, il convient de changer la réalité socio-économique et des mentalités".

Il a fait remarquer que la précarité dans laquelle vivent certaines familles et le manque d’une conscience sociale quant aux dangers de ce phénomène, contribuent à la persistance de celui-ci.

Le ministre a noté qu’il existe des lois en Espagne, en France, en Belgique et en Finlande qui permettent le mariage conditionné des filles de moins de 18 ans, tout comme au Maroc où l’article 19 du Code de la famille fixe l’âge légal du mariage à 18 ans pour les deux sexes, alors que l’article 20 stipule une dérogation qui permet au juge d’autoriser, sous certaines conditions, le mariage avant l’âge de 18 ans.

M. Ramid a souligné que le gouvernement ne peut pas intervenir directement pour changer les aspects relatifs à ce phénomène, mais à travers une panoplie de mesures et une politique publique intégrée, ajoutant que le traitement de ce phénomène ne doit s’en tenir à l’aspect juridique, mais le transcender pour inclure la dimension sociale.

Le ministre a indiqué que son département a élaboré un document intitulé "Justice de la famille : réalité et perspectives" faisant état d’une tendance baissière du phénomène du mariage des mineures au Maroc, qui a enregistré une augmentation 12 % en 2011, avant de baisser de 12,46 l’année qui a suivi pour augmenter de 2,85 % en 2013.

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