Mali : premières patrouilles de l’armée malienne à Kidal après des violences pré-électorales

Mali : premières patrouilles de l
L’armée malienne mène, pour la première fois à Kidal, des patrouilles conjointes avec les forces onusiennes en vue de rétablir l’ordre dans cette ville du nord où quatre personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, a-t-on appris de source officielle.

Le détachement militaire malien patrouille dans la ville en vue de protéger les populations , a assuré le ministère malien de la défense et des anciens combattants dans un communiqué, précisant que des éléments armés ont attaqué des populations "favorables à l’unité du Mali" , dans la ville de Kidal, faisant quatre morts, de nombreux blessés et des dégâts matériels.

La ville de Kidal était occupée depuis février par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), jusqu’à leur cantonnement, qui s’est fait en parallèle à l’arrivée le 5 juillet de quelque 150 soldats maliens, conformément à un accord conclu à Ouagadougou, au Burkina Faso, entre le gouvernement de Bamako et les Touareg.

Bamako reproche aux deux groupes rebelles de graves violations de l’accord en vertu duquel un détachement de son armée est entré dans la ville où il demeurait jusque-là stationné sous contrôle de la force onusienne en charge de la surveillance du cessez-le-feu.

Ce ne sont que provocations sur provocations depuis notre arrivée dans la ville le 5 juillet dernier , ont déclaré des responsables du détachement militaire malien qui se compose de 156 éléments. Samedi matin, quatre agents électoraux et un élu ont été enlevées par des hommes armés dans la région de Kidal, a-t-on indiqué de source sécuritaire.

Les rapts, commis "par des hommes armés" non encore identifiés, se sont déroulés dans la localité de Tessalit, à environ 200 km au nord de la ville de Kidal, chef-lieu de région, selon un responsable administratif et une source militaire africaine."Quatre agents électoraux et un élu de Tessalit, tous de nationalité malienne (…), ont été enlevés samedi par des hommes armés" dans cette localité, a indiqué le responsable administratif, employé au gouvernorat de Kidal.

Ils "étaient à la mairie de Tessalit pour organiser la distribution des cartes d’électeurs" en vue du premier tour de la présidentielle prévu le 28 juillet, a précisé cette source.

Ces violences font planer le doute sur la possibilité d’organiser le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet à Kidal, au coeur de ces territoires touareg.

Un seul candidat, Ibrahima Boubacar Keïta dit IBK, parmi les favoris du scrutin, s’est rendu à Kidal le 15 juillet pour une visite de quelques heures. Le 17 juillet, un des candidats, Tiébilé Dramé, artisan de l’accord de paix entre Bamako et les groupes armés touareg, avait dénoncé les conditions de préparation du scrutin, particulièrement à Kidal, et annoncé son retrait de la course.

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