Mali: le Haut conseil islamique veut asseoir un cadre de discussion avec le groupe Ansar Eddine

Mali: le Haut conseil islamique veut asseoir un cadre de discussion avec le groupe Ansar Eddine
Le président du Haut conseil islamique (HCI) au Mali, Mahmoud Dicko, a annoncé son intention de saisir les hautes autorités du pays afin d’obtenir l’autorisation d’aller au nord pour asseoir un cadre de discussion avec Ansar Eddine, l’un des groupes armés qui contrô lent le septentrion malien.

Aux termes de plusieurs mois de réflexion engagée par des Oulémas, le Haut conseil islamique vient d’élaborer un document, soutenu par des arguments du Saint coran, sur les conditions d’application de la Charia.

"Nous ne pouvons pas comprendre que des gens se mettent à amputer les mains et les pieds des populations du Nord au nom de l’islam. Et c’est pourquoi nous avons élaboré ce document pour aller les rencontrer afin de leur expliquer les conditions d’application de la charia avec des éléments de preuve", a souligné El Hadj Dicko, cité lundi par le journal +l’indicateur du renouveau+.

"Si c’est une question de religion on peut la régler sans les armes, car nous avons gagné le combat contre le nouveau code des personnes et des biens sous l’ère ATT (l’ancien président déchu) sans prendre les armes. Si Iyad (chef d’Ansar Eddine) et ses hommes acceptent nos propositions en déposant les armes tant mieux, mais, dans le cas contraire, nous nous rallions derrière nos autorités parce que le Mali est un Etats indivisible", a-t-il soutenu.

Il a aussi indiqué que le document sera d’abord soumis à l’appréciation du gouvernement et par la suite le HCI sollicitera l’autorisation du gouvernement d’aller rencontrer le chef d’Ansar Eddine, Iyad Ag Ghaly, et ses hommes afin d’asseoir un véritable cadre de négociation.

Le 21 septembre dernier, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré avait appelé les groupes islamistes armés qui occupent le nord du pays depuis plus de cinq mois à accepter de s’engager résolument dans la voie du dialogue et de la négociation de façon sincère et constructive.

Mais le Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra, n’y croit plus, en affirmant samedi dans un entretien publié à Paris par le journal "le Monde" que "nous avons un médiateur désigné par la Cédéao (le président burkinabè Blaise Compaoré) mais à ce jour nous n’avons pas reçu, de la part des terroristes et des occupants, un seul signal disant +nous voulons négocier+". Bamako n’acceptera plus, selon lui, de négocier qu’avec les dirigeants indépendantistes touareg du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad.

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