"En ce jour de fête de la République tunisienne, le président Béji Caïd Essebsi nous a quittés. Il n’y a pas de hasard, son destin était lié à celui de la Tunisie", déclare le chef de l’Etat dans un communiqué.
"La France perd un ami et la République tunisienne un dirigeant courageux qui aura présidé son pays dans un moment essentiel de son histoire, où il aura résisté à tous les obscurantismes pour bâtir l’avenir, la démocratie et le progrès", ajoute-t-il.
Emmanuel Macron présente ses condoléances à la famille et exprime "le soutien" du peuple français au peuple tunisien "dans cette épreuve".
Premier président élu démocratiquement au suffrage universel en Tunisie, M. Essebsi est décédé jeudi à l’âge de 92 ans. Il avait pris son poste fin 2014, trois ans après la révolution qui chassa du pouvoir le président Zine el Abidine ben Ali.
Depuis deux ans, MM. Essebsi et Macron s’étaient rencontrés à plusieurs reprises, notamment à l’occasion de visites du Tunisien à Paris et d’un déplacement du Français à Tunis début 2018. Emmanuel Macron avait alors insisté sur la nécessité de soutenir le seul pays où le Printemps arabe de 2011 a fait naître la démocratie.
Parmi les personnalités françaises ayant réagi, Anne Hidalgo, maire PS de Paris, a salué l’"expérience, l’esprit de tolérance et la force de caractère" de M. Essebsi, qui "ont contribué à la préservation des acquis démocratiques de la révolution de 2011, notamment face au terrorisme".
L’ancien président François Hollande a pour sa part déploré sur Twitter la disparition d’un "défenseur de la démocratie et un acteur infatigable de la lutte contre le terrorisme".
Pour Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, M. Essebi, "profondément humaniste et toujours ouvert au dialogue", a été "le sage garant de la Révolution de Jasmin".