Depuis 2008, les armateurs de navires français bénéficient de la protection de la Marine nationale pour prévenir les risques d’attaques pirates, mais ne sont pas autorisés à embarquer des gardes armés, contrairement à d’autres pays, comme la Grande-Bretagne, l’Espagne ou le Danemark. Cette décision permettra aux armateurs "de se positionner sur le marché à armes égales avec leurs homologues européens qui bénéficient de ce type de dispositifs", se félicite Jean-Marc Ayrault, précisant cependant que le recours à des gardes privés "sera encadré".
"Des autorisations et agréments professionnels seront délivrés pour attester du professionnalisme des entreprises et du respect des règles minimales fixées par décret". Le Premier ministre souligne en outre dans cet entretien la nécessité pour la France de sécuriser ses approvisionnements pétroliers. "L’enjeu aujourd’hui, c’est d’obliger ceux qui importent des produits pétroliers en France à le faire au moins en partie sous pavillon français", assure-t-il. "C’est fondamental pour notre sécurité énergétique: pour sécuriser nos approvisionnements, nous ne pouvons pas dépendre entièrement de flottes étrangères", estime Jean-Marc Ayrault.