"Vendredi, les ministres se rencontreront à Bamako pour aborder les questions de sécurité dans le Sahel où Aqmi est aujourd’hui l’une des menaces", a déclaré M. Maïga. "Nous commençons par les pays qui ont un état-major commun basé à Alger", a-t-il ajouté.
Cet état-major commun est basé à Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie. Les chefs des armées des quatre pays s’étaient réunis le 30 avril à Bamako et s’étaient inquiétés de l’impact dans le Sahel du conflit en Libye, estimant qu’il existait "un risque de déstabilisation de toute la région".
La réunion des ministres au Mali a été préparée par des visites de M. Maïga à Alger, Nouakchott et Niamey. Le ministre malien s’est également rendu à Paris où il a rencontré son homologue français Alain Juppé.
Aqmi, qui a ses racines en Algérie, dispose également de plusieurs bases au Mali d’où elle opère dans plusieurs pays du Sahel (Niger et Mauritanie en particulier), commettant des attentats, procédant à des enlèvements, essentiellement d’Occidentaux, et se livrant à divers trafics.
La branche maghrébine d’Al-Qaïda retient toujours en otage, depuis la mi-septembre 2010, quatre Français enlevés dans le nord du Niger, ainsi qu’une Italienne enlevée le 2 février dans le sud de l’Algérie.