Luc Ferry payé pour des cours qu’il n’a pas données: « Rien d’illégal », selon l’intéressé
Luc Ferry, au cœur d’une polémique depuis mercredi pour absentéisme rémunéré à l’université Paris VII, réagit à cette affaire qu’il qualifie de «totalement grotesque». Dans une interview au «Parisien»-«Aujourd’hui en France», l’ancien ministre de l’Education sous la présidence de Jacques Chirac, confie que sa situation est la même que celles «des 70 000 décharges de service public en France. C’est tout sauf un emploi fictif», affirme-t-il espérant clore le débat.
Sur le pourquoi de sa situation, l’universitaire détaché depuis 2005 auprès de Matignon au Conseil d’analyse de la societé (Cas) (NLDR : ex commissariat au Plan), apporte des précisions. Elle est selon lui due à la mise en place de la loi sur l’autonomie des universités. «De 2005 à 2010, j’ai été payé par l’université car il n’y avait pas cette loi. Depuis cette loi, elles (les universités) n’ont plus le droit de mettre à disposition et de rémunérer des professeurs avec lesquels elles n’ont pas de convention.» D’après Luc Ferry, «c’est donc au Cas de reverser les sommes» correspondant aux salaires perçus par Luc Ferry.
Matignon a fait savoir vendredi soir que les services du Premier ministre règlerait la note. Pourquoi Matignon? «Il n’y a rien d’anormal, ni d’illégal. Si l’affaire a traîné toute l’année, c’est juste parce que la situation était nouvelle à cause de la loi sur l’autonomie des universités», assure Ferry. Il affirme à ce propos avoir prévenu «par lettre le 25 novembre dernier» Matignon de la situation ainsi que la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse.