« Le Secrétaire général est profondément préoccupé par l’impact cumulatif de ces attaques fréquentes sur la situation humanitaire dans la région de Tillabéri, où déjà plus de 100.000 personnes ont été déplacées et 520.000 ont besoin d’une assistance humanitaire », a-t-il ajouté.
Le chef de l’ONU a appelé les autorités nigériennes à ne ménager aucun effort pour identifier et traduire rapidement les auteurs en justice. Il a réitéré l’engagement de l’ONU à continuer de soutenir le Niger dans ses efforts pour contrer et prévenir le terrorisme et l’extrémisme violent, promouvoir la cohésion sociale et réaliser le développement durable. L’UNICEF s’est aussi dit « profondément choqué, indigné et attristé » par l’attaque. L’agence onusienne a confirmé qu’au moins 37 civils – dont treize enfants âgés de 15 à 17 ans et 4 femmes – ont été tués et plusieurs autres blessés lors de l’attaque lundi contre le village de Darey-dey.
« C’est la troisième attaque qui a eu lieu dans ce village cette année et les conditions sur le terrain restent extrêmement dangereuses pour les enfants », a dénoncé la Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Marie-Pierre Poirier, dans une déclaration à la presse.
« L’insécurité se propage à un rythme rapide au Niger », a-t-elle prévenu.
Les attaques dans la région de Tillabéri et le long des frontières avec le Burkina Faso, le Mali et le Nigéria ont entraîné d’importants déplacements et continuent de faire des ravages dans la vie de centaines de milliers d’enfants. L’UNICEF et ses partenaires ont appelé à maintes reprises à la protection des enfants et au respect du droit international humanitaire. Le Niger a entamé mercredi un deuil national de deux jours, décrété après le massacre, lundi, de 37 civils par des jihadistes présumés dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Mali.