Selon le quotidien britannique, Financial Times paru lundi, le ministre britannique de la Défense, Liam Fox, a demandé à son homologue américain, Leon Panetta d’augmenter la contribution américaine au conflit, notamment en matière de renseignement, de surveillance, de reconnaissance et de ravitaillement en vol.
Cette demande a été faite lors d’une conversation téléphonique la semaine dernière entre les deux responsables, précise le quotidien, ajoutant que les responsables britanniques attendent toujours une réponse de leurs homologues américains.
La requête laisse l’administration du président Barack Obama devant le choix embarrassant de décevoir son allié ou de lancer un débat épineux dans le Congrès américain, qui devient de plus en plus sceptique vis-à-vis de ce conflit, commente le journal.
Après avoir pris les devants au début de la campagne militaire contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, les Américains se sont tenus au second rô le en raison de problèmes au Capitol Hill, laissant les commandes effectives aux Britanniques.
Dans une intervention télévisée, M. Fox a accusé dimanche des pays membres de l’Otan de ne pas apporter un soutien suffisant aux missions militaires de l’Organisation, notamment celle menée en Libye.
Cependant, un conseiller du ministre a souligné que le Royaume-Uni est satisfait du niveau d’engagement des Etats-Unis en Libye, relevant que Washington fournit des drones, apporte un soutien en matière de renseignement et participe aux raids aériens en cas de besoin.
La demande britannique intervient à l’heure où plusieurs officiels occidentaux expriment des doutes quant à la capacité des rebelles libyens à réaliser des résultats probants dans leur bataille contre le régime de Tripoli, laissant entrevoir que le bout du tunnel ne peut être atteint qu’à travers les canaux diplomatiques.
Dans son intervention, M. Fox a affirmé que des préparatifs sont en cours pour entamer des pourparlers avec les membres du régime Kadhafi, insistant que l’objectif demeure de mettre fin à ce régime.
" Quand on parle aux forces de l’opposition (à) ils disent qu’il est impossible d’envisager la sécurité du peuple libyen sous le règne du Colonel Kadhafi ", a-t-il dit.