Paris suit « avec attention » les informations faisant état de la progression d’un bateau français vers Gaza

La France suit "avec attention" les informations faisant état de la progression vers Gaza du bateau français qui devrait atteindre, selon ses responsables, le territoire palestinien dans moins de 24 heures, dans une nouvelle tentative de briser le blocus israélien, a annoncé lundi le Quai d’Orsay.

"Nous suivons avec attention les informations qui font état de la progression du bateau "Dignité/Al-Karama", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, lors de son briefing quotidien.

Bien qu’il soutienne le droit des visiteurs étrangers à avoir accès aux Territoires palestiniens, le Quai d’Orsay avait déconseillé aux ressortissants français de participer à une nouvelle flottille à destination de Gaza, eu égard "aux risques sécuritaires qu’ils prennent dans cette entreprise", a indiqué M. Valero.

"Ces initiatives ne peuvent que renforcer les tensions dans le contexte actuel. L’aide humanitaire à destination de Gaza doit transiter par voie terrestre, il s’agit du moyen le plus efficace et le plus responsable de venir en aide à la population civile de Gaza", a-t-il estimé.

Cet appel "à la responsabilité" ne modifie pas pour autant, selon lui, la position française sur le blocus de Gaza, "qui doit être levé", souligne-t-il.

Il est crucial, dit-il, que les autorités israéliennes permettent l’acheminement de l’aide internationale à Gaza et que les projets de développement et de reconstruction menés par les Nations Unies soient mis en oeuvre "sans obstacle".

Le bateau "Dignité/Al-Karama", qui faisait partie d’une flottille internationale d’aide pour Gaza visant à briser le blocus israélien imposé sur ce territoire palestinien, est le seul à pouvoir quitter, jusqu’à présent, les eaux grecques en direction de Gaza.

Début juillet, il avait déjà su déjouer une première fois la vigilance de la marine grecque, bravant ainsi l’interdiction en vigueur d’appareiller "sous pavillon grec ou étranger des ports grecs à destination de la zone maritime de Gaza".

Les autorités grecques ont justifié cette interdiction en évoquant "la sécurité des militants", après l’assaut de la marine israélienne sur une précédente flottille pour Gaza, qui avait fait 9 morts le 31 mai 2010

Le navire, intercepté le 7 juillet et conduit au port par les garde-cô tes grecs, a quitté dimanche la petite île grecque de Kastellorizo en appareillant officiellement pour le port égyptien d’Alexandrie.

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