"Le régime (syrien) doit engager sans délai une transition démocratique", a déclaré, lors d’un point de presse, le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, soulignant que "la violence qu’exercent les autorités de Damas contre leur population et l’instabilité qui en découle mettent en cause leur légitimité".
Le régime syrien, a-t-il affirmé, est responsable depuis le mois de mars de la mort de "plus de 1.500 civils en se livrant à une sanglante fuite en avant sans issue", notant que ces violences qui ont à nouveau fait plusieurs dizaines de morts ces derniers jours, "sont inacceptables".
"Comme le montrent les manifestations quotidiennes en Syrie et comme l’a souligné la réunion de l’opposition syrienne ce week-end à Istanbul, la violence des forces de sécurité n’est pas la réponse aux demandes légitimes de la population syrienne", a relevé M. Valero qui confirme l’intention de la France de renforcer, avec ses partenaires européens, "les sanctions ciblées contre les responsables de cette répression sauvage".
"La France, une nouvelle fois, condamne avec la plus grande fermeté la poursuite des exactions contre les manifestants pacifiques. Les responsables et membres des services de sécurité doivent être bien conscients qu’ils devront répondre de leurs actes", a-t-il dit.
Le porte-parole a également exprimé la "vive préoccupation" de Paris face à la poursuite des arrestations en Syrie et réitéré à cet égard l’appel de la France à la libération immédiate de tous les prisonniers, à la fin des violences et au retrait de l’armée des localités où elle est déployée.