"Nos outils sont la diplomatie, nous n’examinons aucune autre option", a affirmé M. Kerry à la presse à l’issue d’une rencontre avec son homologue italien Paolo Gentiloni, alors que les violences entre milices rivales ont repris cette semaine dans la capitale libyenne.
La diplomatie fait des progrès, a assuré M. Kerry, se disant "pas d’accord" avec M. Gentiloni pour qui les tractations en cours "n’ont pas encore produit de résultats".
"Il y a eu un changement significatif au cours des derniers mois dans les efforts diplomatiques pour faire venir le général Haftar et le GNA (gouvernement d’union nationale à Tripoli) à la table" de négociations, a expliqué M. Kerry.
Le général Haftar, dont les forces contôlent les ressources pétrolières du pays, ne reconnaît pas le gouvernement du Premier ministre Fayez al-Sarraj à Tripoli. Il soutient en revanche le Parlement installé à Tobrouk (est).
Des coups de feu et des explosions ont résonné ces derniers jours dans le sud de Tripoli, où des groupes armés se livrent depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 à une lutte d’influence qui sabre l’autorité des gouvernements, en l’absence d’une armée ou d’une police régulières.
Interrogé sur la Syrie, M. Kerry s’est dit solidaire des "six millions de Syriens pris en otage par des ambitions individuelles" après avoir évoqué plus tôt lors d’une conférence l’"inexcusable carnage" en Syrie.
En Syrie, "personne ne se résigne à la violence, à l’exception sans doute du régime" du président Bachar al-Assad, a encore dit le secrétaire d’Etat américain, assurant avoir évoqué ce pays avec son homologue russe Sergueï Lavrov, qu’il a rencontré vendredi à Rome.
"J’en ai parlé au ministre Lavrov. Nous sommes très préoccupés par le désastre humanitaire à Alep", a-t-il souligné. "Il est absolument vital que les morts soient remplacés par des convois humanitaires".
"Il y a quelques idées sur le moyen de progresser sur ce sujet. Nous allons continuer à travailler dans la discrétion", a encore expliqué M. Kerry, qui a aussi rencontré à Rome son homologue qatari, Mohamad Bin Abdulrahman Bin Jassim al-Thani.
(Avec AFP)