Libye : Macron a affirmé à Sarraj son « refus total » de l’offensive de Haftar

Le président français Emmanuel Macron a téléphoné lundi au chef du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) pour lui affirmer son « refus total » de l’offensive du maréchal Khalifa Haftar contre la capitale libyenne, selon un communiqué du service de presse de Fayez al-Sarraj.

Le président français Emmanuel Macron a téléphoné lundi au chef du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) pour lui affirmer son "refus total" de l’offensive du maréchal Khalifa Haftar contre la capitale libyenne, selon un communiqué du service de presse de Fayez al-Sarraj.

L’Elysée a confirmé à l’AFP l’entretien téléphonique avec Fayez al-Sarraj sans en livrer le contenu.

Selon le communiqué du GNA basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, "le président français a affirmé son refus total de l’offensive contre la capitale et la mise en péril de la vie des civils, et (a souligné) la nécessité de stopper cette attaque".

L’offensive lancée jeudi sur Tripoli par le maréchal Haftar et son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), qui a déjà fait des dizaines de morts, porte un rude coup au fragile processus de négociations mené depuis des années par l’ONU.

Fayez al-Sarraj a exprimé "son vif mécontentement après cette attaque qui survient au moment où les Libyens attendaient avec optimisme la tenue de la Conférence nationale" prévue du 14 au 16 avril sous l’égide de l’ONU.

Cette conférence avait pour objectif de dresser une feuille de route en vue de mettre fin à la période de transition chaotique qui perdure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Le chef du GNA a estimé qu’avec son offensive, son rival le maréchal Haftar avait "sapé les espérances des Libyens, ramenant le pays dans le gouffre de la guerre et de l’effusion de sang sans objectif réel sinon d’assouvir ses désirs personnels de pouvoir et de domination", d’après le communiqué.

M. Sarraj a souligné au cours de son entretien avec M. Macron que les forces du GNA allaient "combattre cette agression" et que le maréchal Haftar "n’aura d’autre choix que le retrait de ses troupes et le retour de là d’où elles sont venues".

La France, qui se pose en médiateur entre les deux camps libyens, est régulièrement accusée de favoriser sur le terrain le camp d’Haftar. Elle a tenté lundi de prendre ses

distances.

Sous le couvert de l’anonymat, une source diplomatique française a ainsi assuré que Paris n’avait aucun "plan caché" en Libye et que si les hommes du maréchal Haftar parvenaient à s’emparer de la capitale, la France ne lui "ne reconnaîtrait aucune légitimité".

Au moins 35 personnes ont été tuées depuis le début de l’offensive des forces du maréchal Haftar contre la capitale libyenne, selon un nouveau bilan arrêté dimanche soir par le ministère de la Santé du GNA.

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