Libye : le Qatar demande l’application de l’embargo sur les armes

Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abdelrrahmane Al-Thani, a réclamé une application stricte de l’embargo de l’ONU sur les importations d’armes en Libye, dans un entretien au quotidien italien La Repubblica.

"La guerre ne s’arrêtera pas avec les appels lancés dès le premier jour et que (le maréchal Kkalifa) Haftar a ignoré ni, comme l’a demandé Tripoli, en libérant de l’embargo le gouvernement (d’union national de Fayez al-)Sarraj pour lui permettre d’acheter des armes pour se défendre", a déclaré M. Thani, en visite à Rome après un passage à Paris.

La communauté internationale fera cesser les combats "en rendant effectif l’embargo aussi envers Haftar et en empêchant que ces pays qui l’ont équipé en munitions et en armements très modernes continuent à le faire", a-t-il ajouté.

Interrogé pour savoir s’il parle de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de l’Egypte, il a répondu: "J’observe que ces trois pays sont ceux avec lesquel Haftar entretient un dialogue étroit et qu’ils ont intérêt à la naissance en Libye d’un régime sur leur modèle".

"Et je pose une question: quelqu’un peut-il expliquer comment les troupes de Haftar ont pu parcourir 1.500 km dans le désert en direction de Tripoli sans que personne ne s’en rende compte ?", a insisté M. Thani.

L’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Haftar dans l’est du pays, a lancé il y a dix jours une offensive en vue de s’emparer de la capitale (nord-ouest), siège du GNA de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale.

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