Libye: 2e jour d’affrontements entre jihadistes et miliciens anti-gouvernementaux

Des combats ont opposé pendant quelques heures dimanche pour la deuxième journée consécutive des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et des miliciens antigouvernementaux à Syrte, selon une source dans cette ville du centre de la Libye, à 450 km à l’est de Tripoli.

"De nouveaux affrontements ont eu lieu pendant quelques heures durant la matinée à la périphérie est de la ville de Syrte avant un retour au calme", a déclaré à l’AFP un responsable au sein du Conseil local de la ville.

Un correspondant de l’AFP a pu voir des combattants de Fajr Libya aux abords est de Syrte, faisant état d’un "retour au calme après des accrochages limités dans l’est de la ville dans la matinée".

Des combats avaient opposé samedi Fajr Libya à la branche libyenne de l’EI à Syrte, faisant selon le ministère de la Défense à Tripoli, que contrôle Fajr Libya, quatre morts parmi les combattants de cette milice. Il a également fait état de plusieurs morts dans les rangs de l’EI.

Il s’agit des premiers combats à Syrte entre l’EI et Fajr Libya, coalition de milices notamment islamistes, depuis que la branche libyenne de l’EI a pris en février le contrôle de bâtiments gouvernementaux et de l’université à Syrte. Après l’entrée en février des jihadistes de l’EI à Syrte, Fajr Libya avait envoyé des renforts pour défendre la ville.

Les affrontements auraient éclaté samedi après la fermeture de la route côtière à l’est de Syrte par l’EI qui réagissait ainsi à l’arrestation de leaders jihadistes, selon un communiqué du ministère de la Défense de Tripoli.

Depuis la fin de la révolte qui a renversé en 2011 le régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est morcelée et sous la coupe de milices rivales formées surtout d’ex-rebelles.

Deux autorités s’y disputent le pouvoir: un gouvernement et un Parlement, soutenus par une armée et reconnus internationalement, siégeant dans l’est du pays, et un gouvernement et un Parlement parallèles installés à Tripoli par Fajr Libya, qui s’est emparée en août de la capitale et d’une grande partie de l’Ouest libyen.

Pour ajouter à la confusion, ces deux pouvoirs tentent de contrer l’influence de l’EI, qui a revendiqué ses premières attaques en Libye en janvier avec un assaut spectaculaire contre un hôtel à Tripoli (neuf morts dont un Américain et un Français), puis en février la décapitation de 21 chrétiens, la plupart égyptiens.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite