Les Vénézuéliens élisent leur président

Les Vénézuéliens élisent leur président
Un mois après la disparition de leur président charismatique, les Vénézuéliens élisent dimanche un successeur à Hugo Chavez, un duel entre son dauphin Nicolas Maduro et le chef de l’opposition Henrique Capriles, dans ce riche pays pétrolier divisé après 14 ans de "révolution socialiste".

Près de 19 millions d’électeurs sont appelés aux urnes entre 6h00 et 18h00 (10h30 et 22h30 GMT), après une campagne éclair de dix jours seulement, dominée par l’aura de M. Chavez, emporté par un cancer le 5 mars dernier, sur fond d’insultes et d’échanges acrimonieux.

Près de 150.000 membres des forces de l’ordre assurent la sécurité des centres de vote dans le pays, dont les frontières sont fermées depuis le début de la semaine sur ordre des autorités qui ont dénoncé des "plans de déstabilisation" fomentés depuis l’étranger.

Désigné par son mentor comme son dauphin avant sa mort, M. Maduro, 50 ans, actuel président par intérim après avoir été chef de la diplomatie durant six ans, a appelé à "poursuivre l’héritage du +Comandante+" face aux "bourgeois" et aux "fascistes".

Crédité d’une avance de 10 à 20 points selon les sondages, cet ancien chauffeur de bus et dirigeant syndical s’est notamment affiché comme "le seul garant" des programmes sociaux, financés par la manne pétrolière du pays doté des plus grandes réserves de brut au monde.

En 14 ans, la part de la population touchée par la pauvreté a reculé de manière spectaculaire passant de 50 à 29%, selon la commission économique des Nations unies.

Réunie autour de cet ambitieux gouverneur de l’Etat de Miranda (nord), l’opposition a promis de son côté de ne pas réserver l’aide du gouvernement aux seuls "pistonnés".

M. Capriles a déjà affronté M. Chavez lors de la présidentielle d’octobre, qu’il a perdue de 11 points (55% contre 44%), réalisant le meilleur score de l’opposition face au champion de la gauche latino-américaine.

Outre une lourde succession, le prochain président héritera aussi d’une économie fragile avec une dette équivalant à la moitié du PIB et la plus forte inflation d’Amérique latine qui a dépassé les 20%.

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