Les taux d’emprunt de la France et de l’Allemagne à des nouveaux plus bas

Les taux d’emprunt de la France et de l’Allemagne ont atteint de nouveaux plus bas historiques mardi matin sur le marché obligataire en zone euro, la situation politique de la Grèce poussant les investisseurs à se reporter sur des valeurs refuge comme les dettes française et allemande.

Vers 09H30 (08H30 GMT), le taux à 10 ans de la France, qui évolue en sens inverse de la demande, s’inscrivait à 0,772% sur le marché secondaire où s’échange la dette déjà émise. De son côté, le taux à 10 ans de l’Allemagne tombait à 0,484%.

"Les facteurs ayant causé la récente aversion pour le risque ne sont pas susceptibles de disparaître rapidement", estiment dans une note les économistes de BNP Paribas.

"La Grèce et la question du +QE+ (assouplissement monétaire, ndlr) alimentent la nervosité des marchés", poursuivent-ils, ajoutant qu’"aucun de ces problèmes ne sera réglé avant la fin du mois".

La chancelière Angela Merkel a suscité dimanche la controverse en Allemagne, jusqu’au sein de sa majorité politique, après une information de presse selon laquelle elle était prête à laisser sortir la Grèce de la zone euro en cas d’arrivée au pouvoir de la gauche radicale dans ce pays.

Le spectre d’une sortie d’Athènes de la zone euro a fait chuter les principales places boursières lundi malgré les déclarations rassurantes de la Commission européenne sur l’arrimage du pays à la monnaie unique.

Après la dissolution du Parlement grec, des élections législatives anticipées sont organisées le 25 janvier pour lesquelles la gauche radicale, Syriza, est donnée favorite par les sondages.

Par ailleurs, la pression se fait de plus en plus forte sur la Banque centrale européenne (BCE), qui tient sa réunion de politique monétaire le 22 janvier, pour qu’elle renforce encore son arsenal de mesures destinées à soutenir l’économie chancelante de la zone euro.

Certains s’attendent désormais à un élargissement du programme de rachat d’actifs par l’institution monétaire aux dettes souveraines.

Dans ce contexte d’incertitudes, les investisseurs ont tendance à privilégier les valeurs refuges dont font partie les dettes françaises et allemandes.

Les pays habituellement jugés plus fragiles comme l’Espagne et l’Italie bénéficiaient également mardi de ce mouvement.

Le taux à 10 ans de l’Espagne s’inscrivait à 1,594% contre 1,609% la veille, celui de l’Italie à 1,826% contre 1,839%.

Aux Etats-Unis, le taux à 10 ans tombait sous la barre symbolique des 2% à 1,990%, contre 2,032% la veille à la clôture.

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