En recul, l’Union pour un mouvement populaire (UMP-au pouvoir) est venue en deuxième position avec 20,32 %, contre 11,63 % pour le Front national (FN- extrême droite) dont la montée inquiète aussi bien les partis de gauche que de droite, d’après les estimations du ministère français de l’Intérieur portant sur 90 % des votants.
Comme au premier tour, le taux d’abstention est resté à un niveau élevé, soit 55 %.
Le chef du gouvernement français, François Fillon, en voit "le signe de la distance qui existe entre les citoyens et la Politique".
Dernier rendez-vous électoral avant la présidentielle de 2012, ces élections constituaient une ultime occasion pour mesurer le rapport de force politique en France, selon la presse française.
"Une gauche plus que jamais dominante dans les territoires, un Front national en progression mais en mal d’élus et une majorité en proie au doute", tels sont les enseignements que l’on peut tirer de ce scrutin, estime lundi Le Figaro.
Des résultats qu’il faudra toutefois relativiser, selon le quotidien, en prenant en compte le niveau record d’abstention.
Pour France Soir, le PS est "l’incontestable vainqueur de ces cantonales", malgré cette abstention massive.
Les socialistes, qui ont su "contenir la poussée du FN", ont "conquis de nouveaux départements (La Réunion, Le Jura, Les Pyrénées-Atlantiques, La Loire) et n’en ont pas perdu un", précise le quotidien.
La majorité présidentielle s’est retrouvée ainsi, selon le journal, "prise en étau entre la gauche et le FN" dont les candidats ont "progressé en voix".
Les Echos estime que le second tour confirme un "message" et un "avertissement" des électeurs au parti présidentiel.
Le Premier ministre François Fillon, qui a réussi à conserver le département de la Sarthe à la droite, a relativisé, dans un communiqué, ces résultats, en soulignant que "les candidats de la droite et du centre ont bien résisté".
"La gauche progresse, mais le recul de la majorité est moins important qu’annoncé", a-t-il affirmé, notant que pour ce qui est du Front National, "son score démontre que le vote protestataire ne doit pas être sous-estimé et banalisé".
"Ce parti doit être combattu et les causes de son audience doivent être lucidement évaluées et traitées. Le très faible nombre de ses élus démontre cependant qu’une grande majorité de citoyens, notamment de la majorité, refuse les solutions extrémistes", a-t-il souligné.