Les observations de la soi-disant « commission de solidarité avec Maati Monjib » sur son arrestation « n’ont rien à voir avec l’application saine de la loi » (Parquet)
En effet, le communiqué de la soi-disant commission a considéré que l’arrestation légale est celle qui survient dans le lieu de résidence et uniquement en état de flagrant délit, et que l’aboutissement de l’enquête préliminaire « ne permet en aucun cas au parquet général d’arrêter un individu dans le but de le présenter de force devant le juge d’instruction », et que le parquet général n’a le droit que de soumettre une requête d’ouvrir d’une enquête sans possibilité de traduire l’accusé devant le juge d’instruction, fait remarquer le procureur du Roi.
Tout en s’abstenant de discuter de ces remarques qui n’ont rien à voir avec l’application saine de la loi, laissant à l’opinion publique juridique le soin d’en juger la justesse, et affirmant que seule la justice est habilitée à statuer sur leur légalité, le parquet général regrette l’instrumentalisation de ces méthodes pour porter atteinte à des institutions nationales qui s’emploient toujours à se conformer aux dispositions de la loi. Le parquet tient à affirmer que les bureaux des juges d’instruction et les salles d’audience sont l’endroit idoine de discussion de ces données.
Le ministère public souligne que ses communiqués sont rédigés par respect à l’opinion publique nationale et afin de garantir le droit du citoyen à l’information lorsqu’il s’agit d’affaires qui suscitent son intérêt ou qui sont évoquées dans différentes plateformes, ainsi que pour mettre fin à certaines rumeurs et informations fausses ou fallacieuses. Ces communiqués, souligne-t-on de même source, ne font pas office de procès-verbaux de recherches ou d’enquêtes qui constituent la base des procès. De ce fait, le procureur du Roi appelle à s’abstenir d’exploiter lesdits communiqués dans des discussions auxquelles ils n’ont pas été destinés, car ils n’arrêtent pas une situation juridique particulière, mais fournissent uniquement des informations aux différentes composantes de l’opinion publique, dans une langue simplifiée qui n’obéit pas à la terminologie juridique employée dans les procès-verbaux et les décisions judiciaires.