Sur l’un de ces clichés, pris lundi et largement diffusé sur internet et les réseaux sociaux, on peut voir dix d’entre elles prendre la pose, tout sourire, en jupe ou short courts, devant la célèbre mosquée, l’une des plus grandes au monde après celle de La Mecque.
Cette initiative n’a pas été du goût du quotidien Attajdid, l’organe de presse du Parti justice et développement, le mouvement islamiste au pouvoir.
"Ces comportements peuvent provoquer la discorde et l’instabilité. C’est une atteinte aux lieux de culte", écrivait mercredi le journal, qui relayait par ailleurs une interrogation d’un avocat: "qui a accordé l’autorisation à ces jeunes filles pour poser ainsi devant la mosquée?".
Selon cette source, "le ministère de l’Intérieur doit ouvrir une enquête".
As-Sabah, quotidien réputé proche des milieux d’affaires, préférait jouer d’ironie, titrant "Des miss au pays des merveilles".
"C’est une tempête dans un verre d’eau. Allah aime la beauté et il n’y a pas de mal à ce que de jeunes beautés posent devant la grande mosquée", jugeait-il.
Contactée par l’AFP, la présidente du comité national Miss Belgique, Darline Devos, a dit "comprendre" l’émoi. "Je m’en excuse. (…) notre intention n’était pas de provoquer. C’était spontané", a-t-elle déclaré.
Sur les sites d’information marocains, où la photo suscitait des centaines de commentaires, certains ne cachaient pas leur courroux.
"Je suis indigné par ces photos qui touchent à notre identité et à notre religion", s’insurgeait l’un d’eux sur le site d’information +hespress.com+, le plus lu au Maroc.
Les 20 finalistes sont au Maroc pour une semaine afin de préparer le concours, prévu en janvier. Elles partagent leur temps entre séances photo et visites touristiques.