Les Algériens dans la rue pour la 41e semaine du Hirak
Les Algériens sont au rendez-vous ce vendredi pour la 41e semaine de Hirak afin de dénoncer le régime militaro-politique et manifester leur refus à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, imposée par l’homme fort d’Alger, le général Gaid Salah.
13h30
بداية المسيرة 41 ضد النظام
Début de la 41e marche contre le système
#الجزائر#الجمعة_41#Alger#Algerie#Vendredi_41 pic.twitter.com/OYv3V20tjN— Khaled Drareni (@khaleddrareni) November 29, 2019
Comme tous les vendredis depuis 9 mois, ces jeunes Algériens descendent dans la rue. Ils racontent à Brut pourquoi ils manifestent. pic.twitter.com/Sp4ixn3rbi
— Brut FR (@brutofficiel) November 29, 2019
Meetings perturbés, administrations murées, panneaux électoraux détournés… La campagne électorale agitée pour la présidentielle du 12 décembre en Algérie met en lumière le contexte tendu et risqué dans lequel se prépare un scrutin rejeté par une large partie de la population.
En Algérie, le débat n’est pas: pour ou contre tel ou tel candidat? Mais: pour ou contre le scrutin? Et tous les postulants font face à la même massive hostilité.
Depuis le début de la campagne, le 17 novembre, les cinq candidats évitent les grandes villes du Nord du pays, les plus peuplées, et annoncent souvent leurs déplacements à la dernière minute.
Ce qui n’empêche pas qu’ils soient régulièrement accueillis par des manifestants hostiles réussissant parfois à perturber leurs meetings, malgré un fort déploiement policier permanent.
Tous ont participé ou soutenu, plus ou moins longtemps, la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, contraint en avril à la démission, après 20 ans de pouvoir, par un mouvement (« Hirak ») de contestation populaire inédit.
Mais, les contestataires voient en outre en eux des complices du pouvoir, de facto aux mains, depuis la démission de M. Bouteflika, du haut commandement militaire, incarné par le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée.
Et d’un régime, en place depuis l’indépendance du pays en 1962, et qui, selon le « Hirak », cherche désormais à se régénérer dans les urnes, faute d’avoir pu mettre fin à neuf mois de contestation ininterrompue.