« La pandémie retarde la reprise », ont affirmé, jeudi, six influentes organisations (DIW, IFO, IFW, IWH et RWI), qui tablaient lors de leurs dernières estimations en octobre sur une hausse de 4,7% du PIB, après un plongeon historique de 4,9% en 2020.
Cette actualisation s’explique par la « poursuite du verrouillage actuel » de l’économie allemande, causé par les restrictions contre la pandémie de Covid-19, ajoutent-elles.
Les instituts montrent néanmoins davantage d’optimisme que le gouvernement allemand, qui table sur une hausse de seulement 3% du PIB en 2021.
« Dès que le risque des infections aura été écarté, l’économie connaîtra un fort regain », justifient-ils.
Les experts tablent sur un retour à un niveau d’avant crise dès « le début de l’année prochaine », suivie d’une croissance de 3,9% en 2022.
La troisième vague de coronavirus continue de frapper l’Allemagne, qui a dépassé en début de semaine les trois millions de cas recensés en un an de pandémie.
La persistance de la crise sanitaire plombe la première économie européenne, qui a fermé ses cafés, bars, restaurants depuis novembre, et une grande partie de ses magasins depuis décembre.
L’industrie, qui compensait jusque-là la chute de l’activité dans les services et le commerce, est désormais elle aussi touchée: la production a chuté en janvier et février.
En conséquence le pays devrait connaître une chute de 1,8% de son PIB au premier trimestre 2021, selon les instituts.