Le Vénézuélien Maduro à Alger, incertitude sur un entretien avec Bouteflika

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a débuté lundi une visite officielle de 24 heures en Algérie, avec au menu la question du pétrole, dossier sensible pour les deux pays producteurs, et une rencontre incertaine avec son homologue, Abdelaziz Bouteflika.

Le programme officiel ne fait pas mention d’un entretien entre les deux chefs d’Etat, mais des responsables de la présidence ne l’ont pas exclu expressément. "On ne sait pas encore", a expliqué un responsable à l’AFP.

M. Bouteflika, 80 ans, est affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en 2013 et son état de santé est source de constantes spéculations en Algérie. Il n’a fait depuis le début de l’année que de rares apparitions publiques et a reçu très peu de dignitaires étrangers.

Outre les relations bilatérales, M. Maduro et ses interlocuteurs algériens aborderont notamment "la situation du marché mondial des hydrocarbures et ses perspectives", a indiqué la présidence algérienne dans un bref communiqué.

"Le président vénézuélien devrait avoir des entretiens avec les principaux dirigeants de l’Etat algérien lundi dans la matinée afin de renforcer les programmes de coopération", a de son côté fait savoir le gouvernement vénézuélien, sans autre détail.

M. Maduro a atterri tard dans la nuit à Alger sur le chemin retour d’Astana, où il a participé à un sommet des chefs d’Etat de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), au titre de président en exercice du Mouvement des pays Non-alignés.

Il a été accueilli par le président du Conseil de la Nation (chambre haute), Abdelkader Bensalah, deuxième personnage de l’Etat, avec qui il devait s’entretenir à la mi-journée puis déjeuner, selon le programme officiel.

Ce programme ne mentionne aucune autre activité, avant un dîner officiel en soirée en présence du Premier ministre Ahmed Ouyahia.

L’Algérie et le Venezuela, tous deux membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), souffrent de la chute depuis 2014 des prix du pétrole, qui fournit environ 95% de leurs devises aux deux pays.

La baisse des prix du brut a fait fondre d’environ 45% les réserves de changes de l’Algérie en trois ans. Le Venezuela est de son côté englué dans une grave crise économique, aggravée par de récentes sanctions américaines.

C’est la deuxième visite de M. Maduro en Algérie, où il s’était déjà rendu en janvier 2015 pour une visite axée sur le pétrole. Son prédécesseur Hugo Chavez avait effectué quatre visites officielles à Alger, en 2000, 2001, 2006 et 2009.

Avec AFP

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