Le Sommet arabe extraordinaire intervient sur fond de menaces graves et sans précédent (Chefs d’Etat)

Les Chefs d’Etat arabes réunis, jeudi à La Mecque, dans le cadre du Sommet arabe extraordinaire convoqué par le Souverain d’Arabie saoudite, le Roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, ont relevé que cette session intervient sur fond de menaces graves et sans précédent guettant la sécurité arabe commune, notamment dans la région du Golfe.

Les leaders arabes ont également affirmé que la sécurité du Golfe, qui revêt une importance stratégique capitale, constitue l’un des "principaux piliers de la sécurité arabe commune".

Ainsi, l’Emir du Koweït, Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a souligné que la "tenue de ce Sommet en dit long sur la gravité de ce à quoi l’on fait face aujourd’hui", ajoutant que "nous suivons avec inquiétude l’escalade que connait la région du Golfe et nous redoutons que cette situation aggrave davantage nos plaies". "Le processus de paix au Moyen Orient est au point mort et connait une régression quant à l’intérêt qu’il suscite auprès de la communauté internationale", a-t-il poursuivi.

De son côté, le Souverain du Royaume Hachémite de Jordanie le Roi Abdallah II a exprimé la position de son pays soutenant les Etats arabes dans la défense de leurs intérêts et sécurité respectifs, faisant remarquer que ce Sommet intervient à un moment "où nous avons besoin d’unifier nos positions". "Les défis actuels imposent que nous unifions et coordonnons nos positions", a-t-il insisté.

Pour sa part, le président égyptien Abdelfattah Al-Sissi a affirmé que toute menace de la sécurité arabe commune exige des positions fermes, avec toute la sagesse et la rigueur requises. "La fermeté est de mise pour laisser entendre que les Arabes ne sont prêts à aucune concession au sujet de leur sécurité commune de même qu’ils n’admettront aucune atteinte à leurs droits", a-t-il encore dit. "La sagesse demeure nécessaire pour contenir toute tension et empêcher qu’elle ne dégénère car les Arabes ont toujours été des partisans de la paix et de la stabilité", a ajouté le chef de l’Etat égyptien.

Quant au Président irakien, Barham Saleh, il a indiqué que la sécurité de l’Arabie Saoudite est celle de l’Irak, estimant que "la crise régionale que nous vivons augure d’une guerre ravageuse". Tout ce qui vise la sécurité du Golfe vise directement la sécurité de tous les Etats arabes et islamiques, a-t-il lancé, relevant que "notre région a besoin de respecter le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats".

Pour sa part, le président palestinien, Mahmoud Abbas a fait part de sa ferme condamnation des attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite et le sabotage des navires près des eaux territoriales des Emirats arabes unis.

Par ailleurs, il a salué les résolutions du sommet arabe tenu en mars dernier à Tunis et celles du sommet arabe d’avril 2018 à Dhahran, lesquelles décisions ont affirmé à l’unanimité le rejet des décisions de l’administration américaine concernant Al Qods, les réfugiés, les frontières et la colonisation et l’appui constant de l’initiative de paix arabe visant l’indépendance de l’Etat de la Palestine sur la base des frontières de juin 1967 avec Al Qods comme capitale, la libération des détenus et la résolution de toutes les questions du statut final à leur tête la question des réfugiés. A cet égard, le président Abbas a réitéré son rejet des tentatives américaines visant à donner de la légitimité juridique et internationale à l’initiative, appelée accord du siècle, ainsi que son rejet du principe de la prospérité contre la paix en lieu et place de la terre contre la paix, renouvelant par la même occasion son appel pour la mise en place d’un réseau de soutien financier pour aider l’autorité palestinienne à faire face au blocus israélien et américain.

Pour sa part, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz a souligné que la Oumma arabe est confrontée à de grands défis sécuritaires, notant que les ingérences étrangères à travers l’armement des groupuscules ont engendré de la destruction et des guerres. Dans ce sens, il a exprimé l’appui de son pays au Royaume d’Arabie saoudite.

De son côté, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, a noté que les milices houtis, appuyés par l’Iran, ont dépassé les lignes rouges, estimant que la menace de la sécurité maritime et des voies commerciales constitue une escalade dangereuse.

Le sommet arabe extraordinaire a été précédé par un sommet des Etats membre du Conseil de coopération du Golfe.

L’ordre du jour de ce sommet comprend notamment l’examen des attaques perpétrées contre des navires de commerce dans les eaux territoriales de l’Etat des Emirats Arabes Unis et deux stations de pompage de pétrole en Arabie Saoudite, en plus des répercussions de ces événements sur la paix et la stabilité régionale.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite