L’Associated Press a pu se procurer samedi ce courrier de Damas, loin de répondre aux exigences des Américains et des Européens, qui demandent que les forces syriennes cessent d’abord la répression. La réponse du régime de Bachar el-Assad reste même en-deça des souhaits de la Russie qui presse chaque partie de déposer simultanément les armes.
Dans ce courrier, Damas demande à Kofi Annan de "fournir des garanties au gouvernement syrien que les groupes armés cesseront toutes les agressions armées et remettront leurs armes aux autorités concernées en échange d’une grâce complète".
Pour autant, la Syrie laisse la porte ouverte au dialogue. Kofi Annan dépêche une délégation à Damas dimanche pour poursuivre les discussions sur sa proposition pour mettre fin à la crise dans le pays, après un an d’un soulèvement populaire réprimé dans le sang par le régime alaouite. L’ancien secrétaire général de l’ONU a dit vendredi que si des progrès suffisants étaient enregistrés, il envisagerait de revenir lui-même à Damas, où il a eu deux séries d’entretiens avec Bachar el-Assad le week-end dernier.