"Ce à quoi nous sommes en train d’assister ce soir est l’effondrement du régime", a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’Alliance atlantique, Mme Oana Lungescu. "Plus tôt Kadhafi réalisera qu’il n’a aucune possibilité de gagner, le mieux ce sera pour tout le monde", a-t-elle ajouté.
"Le régime en est clairement à son stade ultime", a jugé Oana Lungescu.
"Nous voyons des gens faisant leurs bagages, trois personnes de haut rang ayant fait défection ces derniers jours, et le territoire contrô lé par Kadhafi rétrécir sous nos yeux", a-t-elle encore dit.
"Nous ne prenons part à aucune coordination officielle sur le terrain", a assuré le porte-parole. "Ce n’est pas le mandat (qui a été donné à l’Otan, ndlr), nous ne sommes pas là bas pour fournir une aide immédiate ou une couverture, si vous voulez", a insisté Mme Lungescu.
"Toutefois, évidemment, nous suivons ce qui se passe au sol et si nous voyons des chars ou d’autres équipements sortir pour attaquer, nous tirons", a-t-elle poursuivi.
Plus de 4.000 cibles militaires ont été endommagées ou détruites ces quatre derniers mois, a-t-elle affirmé, sans autres précisions.
Mme Lungescu a en outre démenti les informations parues cette semaine selon lesquelles les ressources de l’Otan s’asséchaient, après le retrait des porte-avions.
"Les Français ont par exemple installé leurs avions plus près du théâtre (des opérations), et il y a eu des drones supplémentaires de la part des Etats-Unis", a-t-elle souligné pour expliquer que l’Alliance a moins besoin des porte-avions.
Les rebelles, venus notamment par la mer, menaient dimanche une offensive sur Tripoli, tablant sur une chute dans les prochaines heures de ce bastion du régime, mais Mouammar Kadhafi, toujours combatif, a promis de résister et de sortir victorieux de cette bataille.
Censée durer quelques semaines à son déclenchement le 19 mars dans le cadre d’une résolution de l’ONU visant à protéger les populations civiles, l’opération occidentale "Protecteur unifié" est passée le 31 mars sous le commandement de l’Otan.