Les deux pays recherchent une nouvelle date, selon l’Elysée sans plus de détails.
M. Macron, qui s’était rendu côté aux Emirats arabes unis en novembre 2017, devait notamment évoquer mardi "les sujets régionaux" avec l’homme fort des Emirats, allié de la France et proche du prince héritier saoudien MBS, un des acteurs clés du Golfe.
Dans le Golfe, Abou Dhabi est engagé au côté de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen contre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, grand rival régional de Ryad.
Les Emirats font aussi partie du groupe de pays ayant décidé de mettre au ban un autre pays de la région, le Qatar (important investisseur en France), qu’ils accusent de soutenir des groupes islamistes radicaux et de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran.
En Afrique, la France compte sur le soutien financier des Emirats (et de l’Arabie saoudite) pour le G5 Sahel, structure africaine ayant vocation d’assurer la sécurité et le développement des pays du Sahel, menacés par les jihadistes.
La visite de "MBZ" devait être "l’occasion d’approfondir le partenariat stratégique entre nos deux pays, de renforcer la coopération bilatérale en matière politique, économique, culturelle et éducative, et d’évoquer les sujets régionaux avec l’objectif de travailler ensemble à la paix et la stabilité au Moyen-Orient et en Afrique", avait indiqué l’Elysée avant l’annulation de cette visite.
Les Emirats arabes unis, groupement de différents émirats du Golfe, dont la capitale est Abou Dhabi, sont un des principaux clients de matériel militaire français et un allié stratégique de Paris, qui a une base aérienne militaire à Abou Dhabi.

