Le Président turc accuse la presse étrangère de « manipulation de l’opinion publique » contre la Turquie

Des journaux étrangers mènent "une opération de manipulation de l’opinion publique contre la Turquie par le biais d’affirmations fausses et sans fondement", a indiqué, lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan.

 »Chaque jour, des journaux étrangers manipulent l’opinion publique mais la Turquie ne se pliera pas devant ces opérations provenant tant de l’étranger que des réseaux de trahison de l’intérieur », rapporte l’agence de presse Andolu citant le chef d’Etat.

"C’est la Turquie qui déterminera ses politiques intérieure et extérieure selon ses propres intérêts peu importe les calomnies véhiculées", a-t-il ajouté à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle année académique de l’Université Bezmialem à Istanbul.

Selon le chef de l’Etat, des organisations terroristes sont ‘actives à l’intérieur et à l’extérieur du pays qui fait également face à des réseaux de trahison internes telle l’organisation parallèle », terme utilisé pour désigner le mouvement de Fethullah Gülen, qui vit en exil aux USA et accusé d’avoir ourdi une conspiration en constituant un "Etat parallèle" dans les appareils judiciaire et sécuritaire pour manipuler l’enquête anticorruption de décembre dernier et faire tomber le gouvernement.

En dépit de toute l’aide fournie à Kobani et aux 200 mille kurdes de cette localité ayant trouvé refuge en Turquie qui a dépensé plus de 4,5 milliards de dollars pour subvenir aux besoins de 1,6 million de réfugiés syriens, cette presse continue de décrier le pays l’accusant de soutien à l’Etat islamique et de refus d’intervenir militairement à Kobani.

Le chef de l’Etat turc a souligné que "c’est la Turquie qui devrait être préoccupée par ce qui se passe à ses frontières mais, un autre scénario se trame autre que celui de la défense de Kobani, a-t-il clamé sans le préciser.

"C’est la Turquie qui doit être affectée par ce problème (NDLR de Kobani) et non les Etats occidentaux", a poursuivi le président turc, reprochant à ces pays de se focaliser sur Kobani mais pas sur les autres villes plus importantes et plus menacées. L’EI s’est emparé de 40 pc de l’Irak mais il n’y a pas une telle mobilisation des occidentaux, a affirmé le président turc.

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