Le président égyptien Morsi s’accroche à la légitimité constitutionnelle, refuse de partir
Le président égyptien Mohamed Morsi a déclaré dans un discours à la nation tard mardi soir que nul n’avait le droit de se substituer à l’ordre légitime.
L’armée égyptienne, qui a lancé lundi un ultimatum de 48 heures aux responsables politiques pour sortie de la crise, serait prête à suspendre la constitution, dissoudre le parlement et confier le pouvoir à un « conseil intérimaire » majoritairement civil en cas d’échec.
Il a ajouté que les élections de l’an dernier avaient été libres et respectueuses de la volonté du peuple, soulignant qu’il était ainsi le premier dirigeant du pays démocratiquement élu.
"Le peuple m’a choisi lors d’élections libres et équitables", a-t-il dit, ajoutant qu’il "continuerait à assumer la responsabilité" du pays et qu’il n’y avait "pas d’alternative à la légitimité".
Il a ajouté qu’il était prêt à "donner sa vie" pour protéger cette légitimité.
La "légitimité" est "la seule garantie contre l’effusion de sang", a-t-il ajouté, répondant implicitement à ceux qui estiment que son départ permettrait de résoudre les tensions dans le pays.
Le président a renouvelé son appel au dialogue pour sortir le pays de la crise, que l’opposition a déjà ignoré à plusieurs reprises, estimant qu’il était de pure façade.
