"Le ministre est venu ici aujourd’hui et nous discutons avec lui pour trouver une solution à ce problème", a déclaré Abdoul Azziz al Djmaili, membre du conseil municipal.
"Une force de maintien de la paix est arrivée et a installé des points de contrôle à la périphérie de la ville", a-t-il ajouté.
Ces troupes sont constituées de brigades originaires de localités voisines et sont loyales au Conseil national de transition (CNT) au pouvoir à Tripoli.
Lundi, des habitants de Bani Walid ont attaqué les casernes des forces du CNT dans la ville, tuant quatre miliciens et forçant les troupes gouvernementales à se retirer dans les faubourgs.
Interrogé lundi soir par la télévision « Al Arabiya », Oussama Jouili avait démenti que les pro-Kadhafi aient pris le contrôle de la ville de Bani Walid. Selon Jouili, les affrontements qui ont eu lieu à Bani Walid relèvent de différends locaux entre plusieurs groupes issus de la ville et de sa région. Il avait formellement démenti que les pro-Kadhafi soient liés à ces combats, qui ont toutefois fait cinq morts. Peu de temps avant le ministre de la Défense, celui de l’Intérieur, Fawzi Abdelali, avait avancé la même hypothèse.
Accusant les combattants pro-CNT de harceler la population, les "anciens" de la ville ont installé mardi leur propre conseil local et mis en garde les autorités de Tripoli contre toute ingérence.
Bani Walid, bastion de la tribu des Warfalla, a été l’une des dernières villes à se rendre face aux rebelles anti-Kadhafi l’an dernier. Depuis, ses habitants se disent en butte aux vexations des représentants du nouveau pouvoir qui les considéreraient toujours comme des adversaires.