La BAD administre l’ABABI, une famille d’indices obligataires africains lancés en février 2015 et calculés par le fournisseur d’indices mondial indépendant Bloomberg.
« Il s’agit d’une évolution positive car l’inclusion de Maurice et du Maroc, deux des émetteurs africains les mieux notés, améliorera la qualité globale du crédit de l’ABABI, qui capte désormais près de 90% de l’encours des obligations souveraines africaines en monnaie locale », a déclaré Stefan Nalletamby, directeur du Département du développement du secteur financier de la Banque.
Stefan Nalletamby a noté que dans l’environnement actuel, les indices ABABI sont un outil fiable pour les investisseurs internationaux pour mesurer et suivre les marchés obligataires souverains africains.
« Cela sera encore plus pertinent après la crise du COVID-19 car les gestionnaires de la dette souveraine, qui devront diversifier davantage leurs instruments de financement en monnaie locale, devront également ajuster leurs stratégies, améliorer la transparence et élargir leur base d’investisseurs obligataires, compte tenu de l’augmentation des besoins de financement des économies », a-t-il ajouté.
L’institution financière panafricaine a expliqué qu’elle s’emploie à approfondir les marchés obligataires en monnaie locale du continent. Elle va ainsi créer un environnement dans lequel les pays africains peuvent accéder à un financement à long terme.
La banque a souligné qu’elle va travailler en étroite collaboration avec le groupe financier américain, Bloomberg, pour fournir aux investisseurs des indices de référence, transparents et crédibles. Ce qui permettra, souligne-t-elle, d’avoir un outil pour mieux mesurer et suivre la performance des marchés obligataires africains.