Le Maroc réitère à Paris son engagement à contribuer aux opérations de maintien de la paix

Le Maroc a réitéré, devant la conférence ministérielle sur le maintien de la paix des Nations unies en environnement francophone, son engagement à travailler avec les Nations unies pour contribuer aux opérations de maintien de la paix.

Dans une déclaration à l’agence MAP en marge de sa participation à cette conférence, tenue les 26 et 27 octobre à Paris, l’ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès des Nations unies, Omar Hilale a souligné que le Maroc a réitéré, lors de cette rencontre, "son engagement à travailler avec les Nations unies pour contribuer aux opérations de maintien de la paix chaque fois qu’il est sollicité et qu’il le pourra".

Le Royaume a aussi réaffirmé son engagement à fournir des officiers et hauts gradés pour être recrutés au sein de la chaîne de commandement, a indiqué le diplomate marocain, faisant savoir que cette réunion a évoqué aussi le principe de la possibilité d’offrir des commandements des opérations de maintien de la paix à des pays francophones.

Il a, à cet égard, relevé que le Maroc figure en priorité de ces pays en raison de son histoire au sein des opérations de maintien de la paix mais également en raison de la bravoure de ses soldats et de leur contribution et leur rôle dans la préservation de la sécurité à travers le monde, notant que plusieurs dimensions valorisent et favorisent ce rôle du Royaume, d’autant plus qu’il est un pays africain, francophone et arabe.

M. Hilale a aussi rappelé que la contribution du Maroc aux opérations de maintien de la paix est l’une des plus anciennes au monde, avec une première participation en 1960 au Congo, ajoutant que le Royaume a atteint 100.000 hommes de troupes depuis cette date, alors qu’une vingtaine de soldats marocains ont sacrifié leur vie pour la paix dans le monde.

Le Maroc, qui est parmi les 15 premiers pays contributeurs de troupes, prend part également à cette conférence en tant que coprésident du groupe de travail francophone aux Nations unies qui se charge des opérations de maintien de la paix, ainsi qu’en tant que coordonnateur du mouvement des non alignés responsable de cet aspect, a poursuivi M. Hilale.

Il a sur un autre registre affirmé que cette réunion a abordé la problématique linguistique, et plus particulièrement le cas des troupes des Nations unies qui ne maîtrisent pas la langue française ou qui ne connaissent pas la culture francophone et qui ont le devoir d’agir dans des zones ne parlant que le Français particulièrement en Afrique (Mali, RDC, Côte d’Ivoire et Centrafrique).

Il s’agit de discuter des voies et moyens d’apporter des solutions à cette problématique, a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité d’encourager les pays francophones à participer aux opérations de maintien de la paix.

La réunion a évoqué la question de la formation et la possibilité de fournir des cours de français à des troupes non francophones, a-t-il dit, mettant l’accent sur la nécessité d’investir dans l’avenir en dotant les pays francophones des moyens nécessaires et de l’assistance technique pour participer à ces opérations de maintien de la paix.

Organisée à l’initiative des ministères français des Affaires étrangères et de la Défense, cette réunion a rassemblé, deux jours durant, une soixantaine de pays et organisations internationales comptant parmi les principaux contributeurs aux opérations de maintien de la paix en environnement francophone.

Actuellement, 7 des 16 opérations déployées le sont dans des pays où le français est couramment utilisé. Cette conférence vise à identifier les bonnes pratiques et méthodes en environnement francophone, où l’ONU concentre une grande partie de ses moyens humains, financiers et techniques.

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