L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, M. Mohamed Loulichki a estimé dans une intervention lors d’une réunion, mercredi soir du Conseil de sécurité tenue à la demande du Royaume, que cette nouvelle agression qui rappelle celle de décembre 2008, "est d’autant plus condamnable qu’elle est appelée à durer dans le temps et à s’étendre à d’autres parties du territoire palestinien occupé, et ce de l’aveu même des autorités israéliennes".
M. Loulichki a insisté sur "les conséquences dangereuses de cette nouvelle agression en termes de destructions et d’assassinats ciblés, conduite avec défi par les autorités de l’occupation dans une région déjà secouée par d’autres crises et tensions qui risquent de la précipiter dans le chaos".
Le diplomate marocain a appelé le Conseil de Sécurité "à assumer sa responsabilité en condamnant l’action israélienne et en y mettant fin". Il a rappelé à cet égard "la tragique situation dans laquelle se trouve la population palestinienne de la bande de Gaza en raison d’un blocus injuste qui dure depuis des années et qui se poursuit en violation du droit international humanitaire et des droits fondamentaux de l’Homme".
Le représentant permanent du Maroc a ajouté que "cette nouvelle stratégie ne devrait pas retourner l’attention de la communauté internationale de l’objectif stratégique d’une prompte reprise du processus de négociations devant mener à une paix juste et durable dans la région du Moyen Orient".
Il a, à cet égard, tenu à rappeler la position constante du Maroc, dont le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, assume la Présidence du Comité Al Qods, en faveur de l’arrêt des colonisations, de la préservation du caractère et de la vocation de la ville Sainte d’Al Qods, berceau des trois religions célestes et la réalisation des aspirations légitimes du peuple palestinien à un Etat viable avec Al Qods pour capitale, vivant en paix avec son voisinage.
A rappeler qu’à la suite de l’agression israélienne contre la bande de Gaza et dans le prolongement de la position exprimée par le gouvernement marocain à l’égard de cette agression, le Maroc a introduit, mercredi, auprès du président du Conseil de Sécurité, la demande d’une réunion urgente pour examiner cette situation.
Après des consultations à huis clos, le Conseil de Sécurité a décidé d’accéder à la requête du Maroc et a tenu une réunion qui s’est prolongée tard dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le Maroc a tenu à être le premier membre du Conseil de Sécurité à prendre la parole pour "condamner avec force l’agression israélienne et demander au Conseil d’y mettre fin dans les plus brefs délais et sans conditions".