“Nous avons déjà mené avec plusieurs pays africains des opérations d’envergure dans les domaines des services, notamment financiers (banques et assurances), ainsi qu’en télécommunications et travaux publics”, a dit M. Benchaâboun lors d’un point de presse, tenu à l’issue de la première journée des sessions ministérielles de la 52è conférence des ministres africains des Finances, de la planification et du développement économique (COM2019) de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Il a, dans ce sens, relevé que la création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) “nous offrira une opportunité pour accélérer ce qui a été fait avec chaque pays et ouvrira tout un continent aux échanges dans tous les sens et au co-développement ce qui va permettre de porter la croissance à un niveau plus élevé pour les pays concernés”.
M. Benchaâboun a, en outre, fait savoir que la COM2019 constitue l’occasion d’examiner et de mettre en relief toutes les opportunités qu’offre la digitalisation, l’utilisation des nouvelles technologies pour promouvoir l’économie africaine.
De son côté, la secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwea, fait savoir que cette première journée des sessions ministérielles a été entamée par des discussions sur les objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africain.
Elle a précisé que l’atteindre des ODD 2030 requiert des fonds de 680 milliards de dollars, indiquant que les débats ont fait ressortir que l’amélioration de la fiscalité, à travers l’élargissement de l’assiette, pourrait générer jusqu’à 480 milliards de dollars.
Après avoir noté que l’inclusion financière reste un défi pour nombre de pays du continent, Mme Songwea a mis l’accent sur le contrat social avec le secteur privé qui se dit prêt à contribuer pour atteindre les ODD.
La COM2019, qui se tient du 20 au 26 mars sous le thème “la politique budgétaire, le commerce et le secteur privé à l’ère du numérique: Une stratégie pour l’Afrique”, met l’accent sur les apports du numérique, aussi bien au développement des échanges économiques en Afrique que sur le plan du renforcement des politiques budgétaires nationales et ainsi que sur l’amélioration de la collecte des recettes fiscales.